Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 03 octobre 2023 à 19h34
Auteur d'un bon début dans cette Coupe du monde 2023, Matthieu Jalibert parvient pour le moment à faire oublier Romain Ntamack au poste de demi d'ouverture de l'équipe de France.
Il est inévitablement celui qui a le plus profité, bien malgré lui, de la grave blessure de Romain Ntamack, touché au genou gauche lors du match de préparation à la Coupe du monde 2023 face à l'Ecosse (30-27) le 12 août dernier. Suppléant attitré de l'ouvreur du Stade Toulousain, Matthieu Jalibert s'est vu propulser demi d'ouverture de l'équipe de France pour la compétition que les Bleus disputent en plus à domicile. Un rôle qui aurait pu être difficile à assumer, mais le joueur de l'Union Bordeaux Bègles a répondu présent.
Décisif contre les All Blacks
Soutenu par le staff du XV de France mais aussi par ses coéquipiers avant le début de la compétition, Matthieu Jalibert a été déterminant lors de la victoire initiale contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France (27-13, le 8 septembre). En début de seconde période, c'est même lui qui a offert à Damian Penaud le premier essai français, alors que les Bleus étaient bousculés par les All Blacks à ce moment du match. Absent, comme les autres titulaires, lors du difficile succès contre l'Uruguay (27-12), il n'a ensuite pas eu à forcer son talent contre la Namibie (96-0). Jusqu'ici, la France n'est donc pas en manque de Romain Ntamack.
« Mon passage de n°2 à n°1 après la blessure de Romain s'est fait naturellement, avec la confiance de mes coéquipiers, a-t-il expliqué en conférence de presse ce lundi. Et enchaîner les titularisations me donne aussi plus de poids dans l'équipe, m'incite à prendre plus la parole. » Comme rien n'est jamais simple, Matthieu Jalibert devra s'adapter, ce vendredi lors du dernier match face aux Italiens (21 heures), à l'absence d'Antoine Dupont. Mais même cela n'inquiète pas l'ouvreur de 24 ans, qui devrait retrouver pour l'occasion son coéquipier de la charnière à l'UBB, Maxime Lucu. Ce qui n'est pas forcément pour lui déplaire. « Si je suis amené à jouer avec Max (Lucu, ndlr), ça sera un peu plus facile, a-t-il reconnu. On joue toute l'année ensemble. On se connaît bien, on a des repères. » Tant mieux pour les Bleus !