Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 13 mars 2024 à 19h05
Face aux risques de pollution de l'eau de la Seine pour les épreuves de natation en eau libre et de triathlon de Paris 2024, le préfet d'Ile-de-France a confirmé face à la presse qu'aucune alternative n'est prévue.
Ce pourrait être un problème lors de Paris 2024. Les épreuves olympiques de natation en eau libre et le parcours de natation inclus dans le triathlon auront lieu dans la Seine. Toutefois, comme les épreuves-test ont pu le montrer l'an passé, la pollution du fleuve qui traverse la Capitale pourrait être un obstacle à la tenue des compétitions. Championne olympique du 10km à Tokyo en 2021, la Brésilienne Ana Marcela Cunha a récemment fait part de ses inquiétudes à ce sujet. « Les organisateurs insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas », a-t-elle confié dans un entretien accordé à l'AFP, appelant par la même occasion la mise en place d'un « plan B au cas où cela ne serait pas possible de nager » dans la Seine à la date prévue. A l'occasion d'une conférence de presse tenue ce mercredi, préalable à celle ayant permis d'annoncer les modalités de nomination des porte-drapeaux, le préfet d'Ile-de-France Marc Guillaume n'a pas évité des questions sur le sujet. Ce dernier s'est rangé derrière les prises de positions du Comité d'Organisation des Jeux Olympiques.
Guillaume n'écarte pas la possibilité d'une pollution
« Le COJO a toujours dit qu'il n'y avait pas de plan B quant à la localisation de ces épreuves, a-t-il confirmé face aux journalistes. Nous travaillons à ce que les épreuves se tiennent dans la Seine. » Néanmoins, la possibilité de modifier le calendrier a d'ores-et-déjà été prévue, notamment pour ce qui est de la natation en eau libre. « Si les prélèvements d'eau qui seront réalisés dans la Seine montrent qu'on a des difficultés, il faut décaler les épreuves avec les jours de contingence », a précisé Marc Guillaume, qui a évoqué une fenêtre d'« un ou deux jours ». Mais, malgré les investissements faits en amont de Paris, notamment en Seine-et-Marne, afin de limiter l'impact des potentielles pluies sur la qualité de l'eau de la Seine, le préfet d'Ile-de-France assure que le risque zéro n'existe pas malgré la volonté de tenir « l'objectif de dépolluer à 75% ». « Il reste statistiquement quelques pluies dans l'année pour lesquelles ces capacités de stockage ne suffiraient pas », a ajouté Marc Guillaume. En ce qui concerne le triathlon, la possibilité de retirer l'épreuve de natation du programme a été évoquée mais elle est pour le moment écarté par le Comité International Olympique.