Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 14 août 2024 à 19h13
Porté par Paris 2024, Martin Fourcade pourrait être la figure centrale d'un rendez-vous qu'il porte très haut.
La perspective des Jeux paralympiques permet à la France de ne pas sombrer dans une déprime totale post-Paris 2024, puisque la compétition débute dans deux semaines sur les mêmes sites exceptionnels de la capitale et sa région. Mais ensuite, il faudra bien retrouver une vie normale... Et celle-ci se matérialisera forcément par un autre objectif plus lointain, tout aussi exaltant : les Jeux d'hiver 2030 dans les Alpes, 38 ans après Albertville en 1992.
"C'est aussi pour ça que le CIO a fait confiance à la France"
Martin Fourcade, déjà très présent dans l'organisation de Paris 2024 en tant que président de la commission des athlètes, l'est également au CIO jusqu'en... 2030, lui qui a été élu en 2022 à ce poste lors des derniers Jeux de Pékin. Forcément, sa place sera centrale dans ce nouveau projet immense : "Paris 2024 a montré au monde entier, aux sceptiques et à ceux qu'il faut encore convaincre que les Jeux sont fédérateurs, qu'ils peuvent s'inscrire dans un engagement responsable en respectant aussi le budget fixé. On a allié les valeurs et beaucoup de monde derrière ce projet innovant et audacieux, c'est la meilleure des promotions pour les Alpes 2030 qui doivent rester dans la continuité avec ce même état d'esprit, marqué notamment par ce respect des valeurs et de notre sensibilité."
Au-delà des soucis environnementaux qui seront assurément l'enjeu majeur, le quintuple champion olympique de biathlon (individuelle et poursuite en 2014 ; poursuite, mass start et relais mixte en 2018) espère logiquement surfer sur la vague de Paris 2024 : "On devra s'inspirer et utiliser tous ceux qui ont participé à cette réussite, ce sera un gain de compétences unique et de temps assez magnifique. C'est aussi une des raisons pour laquelle le CIO a fait confiance à la France pour ces Jeux 2030." Sans se projeter en tant que potentiel dernier porteur de flamme dans six ans, "je ne sais pas si j'aurai l'envie ou l'occasion", il lance un appel à l'intégration encore plus importante du sport à l'école : "Très peu d'enfants ont l'occasion d'aller en classe de neige, le projet doit s'inscrire dans leur vrai retour à la montagne."