Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 28 novembre 2024 à 16h30
Alors qu'il est le grand favori pour prendre la tête du Comité d'Organisation d'Alpes françaises 2030, Martin Fourcade n'a toujours pas été officiellement intronisé. Ce qui pourrait toutefois n'être qu'une question de temps même si certains éléments jouent contre lui.
C'était un rendez-vous très attendu. Ce mercredi, Martin Fourcade s'est rendu à l'Hôtel de Matignon afin de prendre part à une réunion de toutes les parties prenantes, sportives comme politiques, de l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver prévus en 2030 dans les Alpes françaises avec le Premier Ministre Michel Barnier. Des discussions qui ont notamment permis de fixer le lieu d'installation du siège du futur Comité d'Organisation, qui sera proche de l'aéroport Saint-Exupéry de Lyon pour des raisons pratiques. La Solideo, société en charge de la livraison des ouvrages olympiques, quant à elle, sera installée à Marseille. Membre du Comité International Olympique, le multiple champion olympique de biathlon est souvent cité pour prendre la tête du futur Comité d'Organisation, ce qui permettrait de reproduire le modèle mis en place avec Tony Estanguet pour Paris 2024. Alors qu'un entretien a eu lieu entre le natif de Céret et le chef du gouvernement, permettant de clarifier certains points lié à la mission qui pourrait être la sienne, la nomination de Martin Fourcade n'a pas été entérinée.
Entre tensions et potentiels conflits d'intérêt...
Selon les informations du quotidien Le Figaro, la pierre d'achoppement ne serait pas la rémunération de l'ancien biathlète, estimée à 200 000 euros par an, mais plutôt ses liens commerciaux avec plusieurs partenaires issus de sa carrière sportive. En effet, il serait question de potentiels conflits d'intérêt si ces marques devaient devenir partenaires des futurs Jeux Olympiques d'hiver organisés dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. De plus, certaines personnalités politiques liées au dossier pourraient avoir du mal à accepter l'arrivée à la tête du projet de Martin Fourcade, une personnalité qui dispose d'une renommée aussi importante grâce à une carrière exemplaire. Des raisons qui justifierait ce qui apparaît simplement comme un contre-temps mais qui pourrait finalement être une porte fermée à double tour. Ce qui pourrait alors relancer complètement les candidatures de deux autres personnalités sportives ayant connu les Jeux Olympiques d'hiver, le biathlète Vincent Jay et la skieuse acrobatique Marie Martinot, qui n'ont jamais caché leur envie de mener l'organisation des quatrièmes Jeux Olympiques d'hiver dans l'Hexagone.