Ligue de Diamant : Le Meeting de Paris marqué par les records du monde de Mahuchikh et Kipyegon

Ligue de Diamant : Le Meeting de Paris marqué par les records du monde de Mahuchikh et Kipyegon ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 07 juillet 2024 à 19h10

A l'occasion du Meeting de Paris, Yaroslava Mahuchikh a battu le record du monde de la hautuer quand Faith Kipyegon a effacé sa propre référence sur le 1500m. Gabriel Tual, Alice Finot et Agathe Guillemot ont également battu des records de France.

A trois semaines de l'ouverture de Paris 2024, les têtes d'affiche de l'athlétisme sont prêtes. Le Meeting de Paris, huitième étape de la Ligue de Diamant, a vu le chronomètre s'affoler à plusieurs reprises dans l'enceinte du Stade Charléty après la frayeur née de la blessure de Kevin Mayer. C'est tout d'abord Yaroslava Mahuchikh qui a effacé des tablettes Stefka Kostadinova au saut en hauteur. L'Ukrainienne, qui sera la grande favorite pour le titre olympique au Stade de France, a ajouté un centimètre à la référence qui tenait depuis août 1987. Au premier essai, elle a effacé une barre placée à 2,10m pour s'installer dans la légende de la discipline. « C'était un saut incroyable et j'ai réussi à le faire au premier essai, a-t-elle confié. C'est vraiment fou car il m'a fallu deux essais pour passer 2,07m, ce qui était déjà mon record personnel. Mon entraîneur m'a dit que je devais peut-être m'arrêter là en vue des Jeux Olympiques, qui sont bien plus importants, mais je sentais que je pouvais le faire. Pour être tout à fait honnête, je voulais essayer de battre le record du monde et je l'ai fait au premier essai. »

Kipyegon toujours plus vite sur le 1500m, Guillemot aussi

Mais le public parisien n'était pas encore rassasié en termes de records du monde. Un peu plus d'un an après avoir battu la référence de Genzebe Dibaba, Faith Kipyegon a encore repoussé ses limites sur le 1500m. A l'issue d'une course maîtrisée de bout en bout, la Kenyane a coupé la ligne en 3'49''04, retranchant sept centièmes de seconde à sa précédente marque établie en juin 2023 à Florence. « C'est exceptionnel de battre le record du monde, a-t-elle déclaré à l'issue de la course. Je vais dans la bonne direction en vue de Paris 2024. Je reviens de loin en raison d'une blessure et de la nécessité de récupérer. Après les sélections kenyanes, je savais que j'étais suffisamment en forme pour attaquer le record du monde. Avec l'altitude au Kenya, j'ai pu aller vite. Cela m'a montré que j'étais capable de battre à nouveau le record du monde. On a simplement essayé de le faire, parce que tout est possible. » Cette course a également permis à Agathe Guillemot d'améliorer le record de France de la distance en 3'58''05. Au-delà des stars internationales de l'athlétisme, les Tricolores étaient également attendus, à l'image de Sasha Zhoya, vainqueur sur le 110m haies en 13''15, pour cinq millièmes de seconde devant Trey Cunningham.


Tual et Finot au rendez-vous

Quelques semaines après son titre de champion d'Europe du 800m à Rome, Gabriel Tual a confirmé qu'il était en grande forme à l'approche de Paris 2024. Dans une course qui a vu Djamel Sedjati réaliser la meilleure performance mondiale de l'année en 1'41''56, le Tricolore a fait mieux que s'accrocher pour terminer en troisième position avec un temps de 1'41''61. Il efface un record de France vieux de dix ans et détenu par Pierre-Ambroise Bosse, y retranchant 92 centièmes de seconde. « C'est dingue ! A l'entraînement, on sent quand on a des gros chronos dans les jambes. Je me disais que les 1'42'' étaient jouables, a-t-il confié dans des propos recueillis par le quotidien L'Equipe. Mais de là à faire 1'41''6, même moi je ne le réalise pas, c'est lunaire. Je suis sur la lune. » Championne d'Europe du 3000m steeple, Alice Finot a poursuivi sa progression en améliorant pour la sixième fois le record de France de la distance. En 9'05''01, elle a pris la deuxième place de la course derrière la Bahreinie Winfred Yavi (9'03''68). « La course a été presque comme je l'attendais, a-t-elle affirmé. J'ai suivi le rythme sur les deux premiers kilomètres puis j'ai accéléré sur le dernier. J'avais toujours une concurrente devant moi. Cela m'a aidé à rester concentrée et motivée. » A l'approche de Paris 2024, ces performances sont encourageantes.

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