Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 24 février 2024 à 22h50
Alors que les frères Félix et Alexis Lebrun se font un nom au plus haut niveau, le tennis de table semble jouir d'un regain de popularité qui reste à confirmer sur la longueur.
Le tennis de table va-t-il reconquérir les foules ? Alors que les spécialistes tricolores de la discipline ont guère brillé depuis l'époque des « Mousquetaires » emmenés par Jean-Philippe Gatien, Patrick Chila ou encore Damien Eloi, ce sont deux frères qui remettent le « ping-pong » sur le devant de la scène. A seulement 17 et 20 ans, Félix et Alexis Lebrun sont déjà installés au plue haut niveau et seront les fers de lance de l'équipe de France ce dimanche lors de la finale du championnat du monde contre la Chine quand la sélection féminine quittera la Corée du Sud avec une belle médaille de bronze. Les résultats des frères Lebrun, dont notamment les deux titres du cadet de la fratrie qui pointe au sixième rang mondial après ses titres à Antalya puis à Goa, attirent de nouveaux pratiquants. En effet, selon les chiffres de l'Institut National de la Jeunesse et de l'Education Populaire et de la Fédération Française de tennis de table (FFTT), le nombre de licenciés a retrouvé le niveau qui était le sien avant le coronavirus. Après être retombé sous les 130 000 en 2021, ce nombre atteint désormais les 211 000 pratiquants en clubs et se rapproche de la référence récente qui reste l'année 2019 (211 475).
Les frères Lebrun, « une source de motivation » dans leur club
Mais surtout, les frères Lebrun permettent une médiatisation accrue du tennis de table, qui bénéficie généralement de l'aura des Jeux Olympiques tous les quatre ans quand ce ne sont pas des célébrités qui mettent la discipline à l'honneur en la pratiquant. Néanmoins, la lumière accaparée par les frères Lebrun pourrait être une médaille ayant son revers, c'est-à-dire un manque de visibilité des autres pongistes tricolores, notamment Simon Gauzy, Jianan Yuan ou Lilian Bardet. Mais, en ce qui concerne leur club de Montpellier, Félix et Alexis Lebrun servent de moteur. « Parfois, on joue nos matchs sur les mêmes jours devant un public plus nombreux que si les deux sections jouaient chacune de leur côté, a confié Rachel Moret dans un entretien accordé au site officiel de la FFTT.. Et puis il y a une interaction positive car les sections féminines et masculines s'entraînent deux fois par semaine ensemble, c'est tout bénéfice, et cela nous fait progresser. Félix Lebrun, je l'ai vu grandir, je m'entraîne avec lui depuis qu'il est tout petit, le voir avec son frère à ce niveau c'est aussi une source de motivation. » A quelques mois de Paris 2024, mais également dans l'optique de Los Angeles 2028, les frères Lebrun apportent une chance de médaille olympique recherchée depuis le bronze pour Patrick Chila et Jean-Philippe Gatien en double à Sydney en 2000.