Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 03 mai 2024 à 17h52
Au lendemain de l'élimination de Montpellier à Kiel alors que le MHB avait abordé ce quart de finale retour de Ligue des Champions avec une avance de neuf buts acquise à l'aller, Patrice Canayer, l'entraîneur montpelliérain, a le sentiment que son équipe n'ait pas été à la hauteur de l'événement sur le plan mental en premier lieu.
Renversé par Kiel aux portes du Final Four après avoir gagné le match aller par neuf buts d'écart, Montpellier a vécu jeudi soir en Allemagne l'une des plus grosses désillusion de l'histoire du club. Et tandis que le THW et ses bouillants supporters ont basculé dans la liesse dès la fin de ce quart de finale retour, Patrice Canayer, lui, a probablement eu beaucoup de mal au même titre que tous ses joueurs à trouver le sommeil. L'entraîneur montpelliérain, qui a disputé là sans le savoir son tout dernier match européen sur le banc du MHB, a pu en profiter pour réfléchir à ce scénario cauchemardesque pour son équipe, soufflée pendant une heure par la tempête locale, aux abois défensivement mais aussi en grande difficulté devant la cage adverse, avec 21 buts marqués seulement sur la totalité de cette soirée terrible et de longues périodes sans parvenir à trouver la faille. Pour Canayer, ce naufrage doit avant tout à la défaillance mentale de ses hommes. "À un moment, c'est la tête qui fait avancer le corps. Et on était trop faibles dans la tête", déplore dans L'Equipe le natif de Nîmes, débarqué dans l'Hérault en 1994 en s'appuyant sur le peu de buts de son équipe jeudi mais aussi sur le très faible nombre de tentatives.
Canayer : "On a joué avec la peur"
"Pour marquer, il faut tirer. Quand tes arrières refusent les tirs, c'est difficile, et quand ils les prennent, ce sont des pétards mouillés." Pour le dirigeant qui tournera définitivement la page montpelliéraine une fois cette saison terminée, l'effectif actuel du MHB a également payé son manque d'expérience. "Notre effectif est trop jeune pour pouvoir aller plus loin en Ligue des champions. On n'a pas suffisamment de joueurs vraiment expérimentés qui connaissent ce genre de situation." Et c'est aussi ce qui explique cette "peur", autre raison avancée par Canayer après cet énorme fiasco face à Kiel. "On a manqué d'audace dans le jeu de transition, on a joué avec la peur". Son équipe a néanmoins beaucoup appris de cette déroute, assure l'intéressé. "On était trop faibles pour gagner ce match-là, mais on pouvait se qualifier (...) C'est un apprentissage pour cette équipe." Même s'il n'est plus directement concerné, Canayer s'en serait bien passé néanmoins