Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 10 novembre 2024 à 21h30
Alors que les 40 engagés dans l'édition 2024-2025 du Vendée Globe ont coupé la ligne d'arrivée ce dimanche, le vent ne leur a pas permis de prendre immédiatement le large. Un phénomène qui était annoncé avant l'événement.
La dixième édition du Vendée Globe est désormais lancée. A 13h02 précises, les 40 engagés dans le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance ont coupé la ligne de départ située au large des Sables-d'Olonne. Toutefois, les monocoques ont peiné à prendre de la vitesse dans les premières heures de course. La faute à un vent mesuré entre quatre et sept nœuds de moyenne (entre 7,4 et 13km/h) insuffisamment fort pour permettre à la course de réellement démarrer. En conséquence, bon nombre de skippers ont fait du surplace. Interrogé par France Bleu Loire Océan ce vendredi, le responsable météo de la course Christian Dumard n'avait pas écarté cette possibilité. « On sait qu'il n'y aura pas beaucoup, beaucoup de vent, avait-il confié à 48 heures du lancement de la course. Il devrait y avoir un petit peu de vent, peut-être de Sud-Est, donc du vent portant pour les bateaux. » Le « Monsieur météo » du Vendée Globe avait également annoncé « un départ un petit peu lent » et il ne s'est donc pas trompé.
Cammas : « Les conditions du Lac Léman »
La question est donc de savoir si le départ du dixième Vendée Globe a été le plus lent de l'histoire de l'épreuve. Interrogé par BFMTV, Franck Cammas est allé dans ce sens en marge de l'événement, s'amusant même de la situation. « C'est certainement le départ le plus lent de l'histoire du Vendée Globe. Ce sont quasiment les conditions du Lac Léman. Il faut utiliser le vent que l'on va recevoir. Mais on l'attend toujours. » Admettant qu'il « manque un peu de vent pour faire le spectacle », le quadruple vainqueur de la Transat Jacques-Vabre avait alors appelé à la patience. « En tout cas c'est un beau spectacle de voir ces 40 bateaux ensemble, c'est la dernière fois », avait-il conclu. Heureusement pour les candidats à la victoire sur ce Vendée Globe, les conditions de navigation ont fini par s'améliorer après un peu moins de deux heures de course, permettant d'entamer la descente de l'océan Atlantique devant mener au Cap de Bonne Espérance, premier point de passage majeur du parcours.