Vendée Globe : Comment un skipper vérifie-t-il son bateau en course ?

Vendée Globe : Comment un skipper vérifie-t-il son bateau en course ? ©Icon Sport, Media365
A lire aussi

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 02 décembre 2024 à 18h54

Les équipes techniques, à terre, ne sont pas totalement impuissantes. Elles ont surtout anticipé tout ce qu'elles pouvaient.

Vous vous en doutez, en 2024, les navigateurs du Vendée Globe ne sortent plus au doigt mouillé pour vérifier les moindres recoins de leur monture. Thomas Cardrin, le directeur technique de Guyot Environnement - Water Family, donc du bateau de Benjamin Dutreux sur le Vendée Globe, a ainsi détaillé le process mis en place. Celui-ci se base sur des routines décidées en amont, "des check lists qu'il doit faire toutes les semaines, ou deux ou trois, sur l'hydraulique, l'électronique et la structure, etc." : "C'est en fonction des conditions. S'il a une semaine de vent fort ou de travers, il faut vérifier la structure des foils, c'est écrit sur les check lists et il doit s'y tenir. Et s'il découvre quelque chose d'anormal, une fissure ou une fuite, il nous contacte. Et c'est seulement là qu'on lui explique la marche à suivre, la procédure pour réparer."

Bestaven : "Avant le gros vent et l'installation des voiles qui vont avec, c'est le tarif"

Trouver le délicat équilibre, celui de rechercher la sécurité sans surcharger le concurrent, ce qui pourrait être contre-productif à la performance... Il faut profiter de la moindre journée un peu plus calme, ce qui est rare, pour procéder à cette inspection, ce que Yannick Bestaven a fait lundi par exemple "avant le gros vent et l'installation des voiles qui vont avec, c'est le tarif de ces navigations dans les mers australes".

Plus globalement, Cardrin souligne l'élévation du niveau général qu'il a pu constater au départ aux Sables-d'Olonne, où "il n'y avait pas beaucoup de meuleuses sur les pontons, ce qui prouve que les équipes ont beaucoup progressé et c'est aussi pour ça qu'il reste autant de bateaux en mer". Pour le moment, on ne déplore toujours qu'un seul abandon, celui de Maxime Sorel après quatre jours de course.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.