Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 08 juin 2024 à 18h17
Malheureusement, ceux-ci ne seront pas compensés par des arrivées, si la catastrophe des droits TV tend à se confirmer.
La Ligue a beau assurer aux présidents des clubs de l'élite qu'ils peuvent se baser sur les droits TV de cette saison, ceux-ci en croient de moins en moins un traître mot, et on les comprend... Echaudés par les précédents Prime Video et surtout Mediapro (Téléfoot) et voyant que la LFP, pas en mesure de convaincre beIN SPORTS et surtout Canal+ pour diffuser la Ligue 1, retombe dans ses travers en évoquant une improbable chaîne maison, ils naviguent à vue pour construire leurs prochains effectifs.
Doué, Terrier, Wahi, Yoro, Thuram...
Alors que l'anticipation, en temps normal, est déjà effectuée bien en amont, le verdict de la future diffusion télévisuelle n'est toujours pas connu et ne devrait pas tomber avant la fin du mois de juin... S'il venait, de toute manière, à s'orienter vers cette solution qui semble envoyer encore notre football dans le mur (avec un espoir utopique de deux millions d'abonnés pour 25 euros par mois, en offrant uniquement la Ligue 1 et la Ligue 2), il maintiendrait les dirigeants sous perfusion. Dans de tels cas, l'unique solution à très court terme est toujours la même : vendre les meilleurs joueurs.
Pêle-mêle, on peut citer les Rennais Désiré Doué, Arnaud Kalimuendo ou Martin Terrier, les Lensois Elye Wahi ou Kevin Danso, les Lillois Leny Yoro ou Jonathan David, les Niçois Jean-Clair Todibo et Khephren Thuram... Et la liste n'est malheureusement pas exhaustive. Si aucun club de Ligue 1, à part deux ou trois mastodontes bien connus (et encore...), ne sont pas capables d'acheter, c'est naturellement l'étranger et principalement l'Angleterre qui récupérera l'immense majorité du trésor. Les dirigeants de L1 n'ont pas épargné, souvent parce qu'ils n'ont de toute façon pas pu le faire, alors que leur budget provient encore de moitié de la manne des droits TV. Voire même jusqu'à 70% pour un club comme Montpellier, loin d'être seul dans sa sphère. Tout le monde l'aura malheureusement compris, à part Vincent Labrune peut-être : les prochains jours ne s'annoncent pas radieux pour la Ligue 1.