Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 30 juin 2024 à 23h35
Après la chute subie par son coureur Jan Hirt ce samedi avant la 1ere étape du Tour de France, le patron de l'équipe Soudal-Quick Step Patrick Lefevere a vivement critiqué les organisateurs de l'épreuve face à l'absence d'excuses.
Patrick Lefevere avait un message à faire passer. Ce samedi, avant le départ de la 1ere étape du Tour de France à Florence, son coureur Jan Hirt a été victime d'une lourde chute provoquée par le sac-à-dos d'un spectateur. Interrogé par la chaîne belge néerlandophone Sporza, le patron de l'équipe Soudal-Quick Step n'a pas mâché ses mots. « Ce qui est arrivé est inacceptable, a-t-il tonné. Nous avons tellement de règles et nous devons payer pour tout. Puis l'accident arrive avec ce spectateur stupide et son sac-à-dos. » Au-delà de l'incident, c'est sa gestion par les organisateurs du Tour de France qui a courroucé le tempétueux dirigeant belge. « Non, ASO ne s'est pas excusé, a-t-il affirmé. Mais ils ont au moins dû lire mon message sur les réseaux sociaux, non ? J'ai vu des gens faire triste mine à l'hôtel mais je n'en ai que faire. Nous n'avons pas reçu d'excuses. » Malgré trois dents cassées dans l'incident, Jan Hirt n'a pas manqué le départ du Tour de France, même s'il a dû parcourir l'ensemble de la 1ere étape dans des conditions éprouvantes. « Hier (samedi), durant l'étape, il ne pouvait pas manger, pas même des gels, a affirmé Patrick Lefevere. Il a survécu à toute l'étape uniquement avec des bouteilles d'eau. »
Hirt regrette une sécurité à réaction
Afin de régler le souci, le patron de l'équipe Soudal-Quick Step a fait le nécessaire afin que son coureur bénéficie de soins et puisse repartir ce dimanche à Cesenatico. « Je me suis arrangé pour qu'il puisse être soigné hier (samedi) dans une clinique privée, a-t-il ajouté. Heureusement, il a pu revenir à l'hôtel dans la soirée avec trois dents réparées. » Interrogé par Cyclingnews avant le départ de la 2eme étape, Jan Hirt a assuré que « le dentiste a fait un travail incroyable » alors qu'il n'a pas perdu de temps ce samedi une fois la ligne d'arrivée franchie. « On est allé directement le voir, a confié le coureur tchèque. Nous y avons passé deux heures hier (samedi) soir mais c'est bien mieux maintenant. » S'il admet que « la sécurité s'est améliorée », Jan Hirt regrette que cela se fasse à réaction au lieu d'anticiper les situations. « Je suis bien évidemment mécontent, c'était vraiment ennuyeux mais la vie continue », a-t-il conclu. Le coureur de l'équipe Soudal-Quick Step a pu conclure la 2eme étape dans encombre, dans un groupe ayant passé la ligne 20 minutes après Kévin Vauquelin, vainqueur en solitaire dans les rues de Bologne au terme d'une longue échappée.