Des airbags pour les cyclistes ?

Des airbags pour les cyclistes ? ©Icon Sport, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 22 décembre 2024 à 14h51

Après une saison 2024 encore marquée par les chutes, Stefan Küng, coureur suisse de la Groupama-FDJ, a évoqué la possibilité de recourir à des airbags.

Et si les cyclistes étaient mieux protégés ? Alors que les chutes se sont multipliées lors d'une saison 2024 qui a vu les vélos rouler toujours plus vite, Stefan Küng aimerait bien être équipé d'un airbag, comme il l'a expliqué dans un entretien avec Sporza, évoquant l'exemple du ski. "Si un airbag fonctionne vraiment et devient obligatoire en course, cela pourrait être une solution. Cela coûtera de l'argent. Mais que représentent 500 euros si vous pouvez ainsi éviter des blessures graves, voire des décès ?", a déclaré le Suisse de la Groupama-FDJ, victime d'une grave chute lors des championnats d'Europe l'an dernier, qui lui avait causé des fractures à une main, à l'os malaire et une commotion cérébrale.

"Les gens se demandent pourquoi on veut devenir cyclistes"

"Nous roulons de plus en plus vite et nous dépassons souvent les limites pendant la course. Mais contrairement à la Formule 1, nous n'avons pas de circuits spécialement conçus pour nous avec des chicanes sont construites pour limiter la vitesse", déplore-t-il encore. Des chutes de plus en plus dangereuses donc, qui amènent ce spécialiste du contre-la-montre à s'interroger sur on métier. "Aujourd'hui, les gens se demandent pourquoi on veut devenir cycliste, car il y a des coureurs qui meurent dans ce sport", rappelle « King Küng ».

Madiot dénonce aussi ce vélo qui "va trop vite"

Le coureur de 31 ans, qui a récemment participé à une opération avec des joueurs du PSG et leur entraîneur Luis Enrique, est sur la même longueur d'ondes que son directeur sportif, Marc Madiot, qui avait déjà dénoncé ce vélo qui "va trop vite. On est en permanence dans la recherche de vitesse, on en est même à faire des comparatifs dans les descentes... À un moment, il va falloir qu'on arrête", avait-il tonné dans Ouest-France, regrettant qu'on "incite" les coureurs à prendre des risques, au sein d'un peloton à la concurrence toujours aussi accrue.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.