Juba Touabi, Media365, publié le vendredi 03 janvier 2025 à 12h45
Décembre 2024 marque une étape majeure dans la lutte contre le piratage en ligne.
Les autorités américaines, avec l'appui de la coalition The Alliance for Creativity and Entertainment (ACE), ont orchestré la fermeture de 138 sites de streaming illégal. Ces plateformes offraient un accès non autorisé à des contenus payants tels que les chaînes Canal+, DAZN, Bein Sports, ainsi que des services de streaming comme Netflix. Ces sites, bien qu'illégaux, répondaient à une forte demande mondiale, attirant des millions d'utilisateurs à la recherche d'une alternative moins coûteuse. Si leur public principal se trouvait en Amérique du Nord, leur rayonnement était global.
Les pirates trouvent des alternatives
L'ACE, créée en 2017 et soutenue par des géants tels que Disney, Warner Bros. et Netflix, mène depuis plusieurs années une lutte acharnée contre le piratage numérique. Parmi les sites démantelés figurent MethStream et CrackStreams, réputés pour diffuser des événements sportifs en direct, notamment des matchs de football. Ces plateformes illégales, spécialisées dans le piratage IPTV, ciblaient les amateurs de sports, souvent rebutés par les coûts jugés élevés des offres légales comme celle de DAZN pour la Ligue 1.
Cependant, l'usage de ces services n'est pas sans risques. Les utilisateurs s'exposent à des cyberattaques et à la compromission de leurs données personnelles, souvent revendues ou utilisées à des fins frauduleuses. Chaque année, des organisations telles que LeakID signalent près de 700 millions d'URL suspectes à Google. Malgré ces efforts, les pirates adaptent constamment leurs stratégies, rendant la lutte complexe et parfois inefficace. Si les opérations de décembre 2024 marquent un tournant dans la lutte contre le piratage IPTV, elles mettent aussi en lumière les efforts continus nécessaires pour contrer ce fléau. La bataille contre le piratage numérique, bien que ponctuée de succès, s'annonce encore longue et complexe.