Pourquoi les chutes se multiplient ?

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 01 avril 2024 à 15h49

Après plusieurs chutes ces dernières semaines, celle, particulièrement grave, de Wout Van Aert lors d'A Travers la Flandre a marqué les esprits. Des coureurs soumis à une très forte pression qui pourrait expliquer en partie ce phénomène.

Une lourde chute qui marque les corps, et les esprits. Mercredi dernier, Wout Van Aert a été gravement blessé après avoir été pris dans une chute massive lors d'A Travers la Flandre, impliquant notamment Mads Pedersen, Jasper Stuyven, ou encore Biniam Girmay. Victime de plusieurs fractures à la clavicule, aux côtes et au sternum, le Belge de l'équipe Visma-Lease a Bike a été opéré avec succès. Mais la reprise n'est pas pour tout de suite. "Il doit d'abord ne plus souffrir. Reprendre le vélo, c'est pour plus tard", a commenté son directeur sportif Grischa Niermann.

"Des blessures que que l'on ne peut pas soigner uniquement par la chirurgie"

Pour le frère et confrère du médecin qui a opéré Van Aert, "compte tenu des circonstances, il se porte plutôt bien. L'opération s'est déroulée comme prévu, mais il y a bien sûr des blessures que l'on ne peut pas soigner uniquement par la chirurgie", a rappelé Steven Claes pour Sporza. Car c'est également le mental qui est touché, et pas seulement pour la victime de la chute. Les autres coureurs craignent aussi la chute, d'autant plus qu'elles se sont multipliées ces derniers temps, comme sur la Roue tourangelle et Paris-Camembert en France, ou les Strade Bianche, avec les abandons de Julian Alaphilippe et Paul Magnier, et le dernier Tour des Flandres, qui a vu une spectatrice blessée après avoir été percutée. Et tout le peloton a encore en tête le décès de Gino Mäder après une chute sur le Tour de Suisse en juin dernier.

"Plus de monde sous tension"

Pour le champion de France Valentin Madouas, si les chutes se multiplient, c'est notamment car "les attentes des équipes sont très élevées, tout est de plus en plus professionnel, le staff est beaucoup plus présent et le peloton globalement beaucoup plus jeune. Chacun doit montrer qu'il mérite sa place, les équipiers comme les leaders. Donc la pression est plus forte, il y a plus de monde sous tension, et c'est un mélange de tout ça qui cause ce genre de chutes", explique à RMC le coureur de la Groupama-FDJ.

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