Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 02 décembre 2023 à 20h01
Deux coureurs ont payé pour savoir, et peut-être pour les autres. Même si rien n'a été avéré.
Il y a près de deux ans, en janvier 2022, Toon Aerts avait été contrôlé positif au létrozole du côté de Flamanville, ce qui lui avait ensuite occasionné deux ans de suspension. Même chose pour sa compatriote belge Shari Bossuyt un an plus tard, à la même période, cette fois sur le Tour de Normandie.
"Les dossiers montrent trop de similitudes pour les négliger"
L'agent Yannick Prévost est persuadé que ça provient du lait de vache, c'est pourquoi il a demandé à ses coureurs d'éviter de le consommer cette semaine en Normandie, à l'occasion de l'étape de Coupe du Monde qui fait à nouveau escale dans la Manche, comme nos confrères de Sporza le révèlent en relayant le communiqué : "Nous leur avons également conseillé d'apporter toute leur nourriture de Belgique. Nous nous basons toujours sur notre hypothèse selon laquelle les deux coureurs ont été testés positifs après avoir consommé ces produits laitiers à Flamanville. Leurs dossiers montrent trop de similitudes pour les négliger. Le métabolite du létrozole peut être présent dans le lait de vache. Notre hypothèse est que leur test positif est dû à ça, mais ça n'a pas été confirmé par les analyses de laboratoire."
Le létrozole est considéré par l'AMA (Agence Mondiale Antidopage) comme une hormone et un modulateur métabolique, ce qui augmente le taux de testostérone. Il pourrait être présent dans les produits laitiers car il facilite l'ovulation, pour les femmes (même s'il est officiellement déconseillé aux Etats-Unis de l'utiliser en ce sens) mais aussi pour les animaux, et donc en l'occurrence pour les vaches.