6Medias, publié le lundi 18 décembre 2017 à 09h25
Le boxeur poids lourd a remporté, samedi soir, à la Seine Musicale, sa troisième victoire en professionnel, après seulement deux rounds. Son adversaire, le Belge Ali Baghouz, a mis plusieurs fois le genou à terre avant un arrêt de l'arbitre.
Une victoire expéditive, à l'instar de ses combats précédents, qui a légèrement frustré le public parisien. Des huées et sifflets ont accompagné cette correction, jugée un peu trop facile. Le boxeur se défend, à la clôture de cette soirée boxe diffusée sur Canal + et baptisée « La Conquête - Round III » : « Je voulais faire taire tous mes détracteurs qui parlaient de mon manque de puissance », s'est-il justifié. Trop puissant, ou un adversaire trop faible ? Les critiques n'ont pas tardé contre le médaillé d'or de Londres. Des reproches sur la faiblesse de son opposition, récurrents depuis ses débuts en pro. A ces critiques, c'est finalement son coach Virgil Hunter qui répond, sur Canal +, dès le lendemain. « Les gens veulent voir quelque chose immédiatement, ils ne réalisent pas le chemin à parcourir dans la boxe professionnelle (...) La France a un champion poids lourd en chemin. »
Depuis longtemps comparé au britannique Anthony Joshua, Tony Yoka suit d'ailleurs un chemin similaire. Le boxeur anglais avait eu des débuts professionnels fulgurants face à des adversaires de loin inférieurs, avant de prendre son envol, près de deux ans après ses débuts pro. La différence ? Son promoteur, Eddie Hearn, avait préféré des débuts moins médiatisés. De quoi éviter, peut-être, les critiques dont Tony Yoka est aujourd'hui la cible.