Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 03 septembre 2023 à 10h49
La deuxième soirée parisienne de l'UFC s'est de nouveau déroulée dans une ambiance incroyable à l'Accor Arena, où les Français, de Ciryl Gane à Manon Fiorot en passant par Morgan Charrière et Benoît Saint-Denis (photo), ont régalé le public.
"Les fans français de MMA sont fous ! Mais dans le bon sens !" Commentateur de la deuxième soirée parisienne de l'histoire de l'UFC, samedi à l'Accor Arena, l'anglais Michael Bisping, ancien champion des moyens de l'organisation reine du MMA, a encore été impressionné par l'ambiance. Un avis partagé par de nombreux observateurs étrangers, en particulier ceux venus des Etats-Unis, où la foule ne s'enflamme pas autant que celle de la capitale française, comme on a de nouveau pu l'observer samedi soir. Et la Marseillaise a été - bruyamment - entonnée à de nombreuses reprises, comme lors de la première édition...
La démonstration de Gane
Car les combattants français, emmenés par leur porte-drapeau Ciryl Gane, ont encore répondu présent, avec sept victoires en huit combats. L'ancien champion intérimaire des lourds, de retour dans l'octogone six mois après une défaite expéditive face à Jon Jones, pour laquelle il s'est de nouveau excusé, a clôturé la soirée par une démonstration face au Moldave Sergey Spivak, expédié dès le deuxième round sous un déluge de coups. Et Gane a ensuite affirmé son envie d'obtenir une nouvelle chance pour la ceinture. L'un des grands moments de la soirée avec le retour de Taylor Lapilus, sept ans après son départ de l'UFC. Opposé au provocateur irlandais Caolan Loughran, celui qui est ensuite retourné à son poste de commentateur pour RMC l'a emporté à la décision unanime, lors de cet ultime combat des préliminaires qui a mis le feu aux poudres. Dans la foulée, le très populaire Morgan Charrière a signé, pour ses grands débuts à l'UFC, le KO le plus rapide de la soirée contre l'Italien Manolo Zecchini, d'un violent coup de pied au corps pour conclure une prestation maîtrisée.
Mais le véritable chouchou du public français est sûrement Benoît Saint-Denis (photo). Opposé au Brésilien Thiago Moises, l'ancien des forces spéciales a poursuivi son ascension dans la très relevée catégorie des légers avec une nouvelle guerre remportée en fin de deuxième round, contre un adversaire qui ne pouvait plus se défendre face à la pluie de coups de poing infligée par le « God of War ». La plus proche d'une chance mondiale reste néanmoins la Niçoise Manon Fiorot, tombeuse à la décision unanime de l'ancienne championne américaine Rose Namajunas, qui s'aventurait pour la première fois chez les poids mouches. On notera aussi la première victoire de la débutante à l'UFC Nora Cornolle, grâce à une décision - contestée - contre la Panaméenne Joselyne Edwards. Parmi les déceptions de la soirée, la quatrième défaite, en autant de combats à l'UFC, de Zarah Fairn, battue à la décision par la Portugaise Jacqueline Cavalcanti en ouverture de la soirée, et la conclusion du premier match franco-français de l'histoire de l'UFC. Un duel remporté par William Gomis face au nouveau venu Yanis Ghemmouri, qui s'est plaint d'un coup bas avant que l'arbitre n'arrête assez inexplicablement la rencontre sous les sifflets. Le seul couac d'un événement qui prouve encore que le MMA, autorisé depuis janvier 2020 en France, y est de plus en plus populaire.