Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 11 mars 2024 à 20h53
Thomas Ramos (28 ans), s'il conserve sa régularité de métronome face aux poteaux, peut tout à fait espérer devenir n°1 avant la trentaine.
Un seul au-dessus des 400 points
Frédéric Michalak, ouvreur historique du Stade Toulousain (de 2001 à 2012, avec une pause en Afrique du Sud lors de la saison 2007-2008) qui a ensuite fini sa carrière à Toulon (jusqu'en 2016) puis à Lyon (jusqu'en 2018), reste le leader pour le moment incontestable avec ses 436 unités sous le maillot bleu, compilées sur quatorze ans et 77 sélections de 2001 à 2015 (huit Tournois des Six nations, trois Coupes du monde) : dix essais, 61 transformations, neuf drops et 79 pénalités. C'est le 22 août 2015, après un France - Angleterre amical en préparation, qu'il a pris les rênes devant les 380 points de Christophe "Titou" Lamaison. Il a ensuite empilé 42 points sur les cinq derniers matchs de sa carrière internationale, un dernier test et la Coupe du monde. Un rythme bien en-deçà des standards de Thomas Ramos depuis un an et demi.
Six entre 300 et 400 points
Lamaison avait lui-même succédé à Thierry Lacroix et ses 367 points de 1989 à 1997, après une autre référence à 354 unités pour Didier Camberabero de 1982 à 1993. L'exploit, pour Lamaison, est d'avoir accumulé toutes ces unités en seulement cinq petites années, de 1996 à 2001. Entre "Titou" et ses deux prédécesseurs, Dimitri Yachvili et Morgan Parra se sont intercalés depuis, respectivement à 373 et 370 points. Dimitri Yachvili, en activité de 2002 à 2012, est donc le premier demi de mêlée de ce classement, suivi d'un rien par son homologue clermontois historique (de 2008 à 2019).
Thomas Ramos, désormais à 319 points, renouvelle lui la tradition des ouvreurs. Même s'il joue essentiellement à l'arrière, c'est lui qui tape les pénalités et les transformations avec une précision diabolique, ce qui lui permet de devenir le septième représentant français de tous les temps à franchir la barre des 300 points. Affichant 289 points en 18 matchs depuis novembre 2022, soit seize par rencontre, il peut raisonnablement espérer la deuxième place à la fin de l'année ou au plus tard lors du Tournoi 2024. Et ensuite, il n'en manquera plus beaucoup non plus pour rejoindre le sommet.