Clermont : Urios dégoupille et s'en prend à ses joueurs

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 04 mars 2024 à 14h56

Christophe Urios va devoir finalement assurer le maintien avec Clermont, avant toute autre chose, et ça ne l'enchante guère. Dimanche soir à Marcel-Deflandre, c'était ainsi l'heure d'un nouveau show.

Quand Clermont retombe dans ses travers, comme dimanche à La Rochelle (42-3, en conclusion de la 17e journée de Top 14), le manager Christophe Urios retrouve tout aussi naturellement son franc-parler légendaire et si fleuri : "On a eu une mentalité de merde, le sentiment de ne pas jouer dans la même division tellement c'était grotesque..." L'ancien boss du Castres Olympique puis de l'UBB évoque "de l'incompréhension, de la déception humaine et de la colère" : "Je m'attendais à tout sauf à ça. On ne donne pas une belle image du club et de notre équipe. C'est notre collectif qui faisait notre force depuis deux mois et nous avait remis dans la course au top 6, mais on a oublié ça."

"Le pouvoir d'achat, c'est un problème. La situation des agriculteurs, c'est un problème. La guerre en Ukraine, c'est un problème"

Cet énième coup de gueule fera-t-il la différence, alors que cette façon de procéder a éprouvé ses limites chez Urios, notamment à Bordeaux-Bègles lorsqu'il s'était mis les joueurs à dos en 2022, ce qui avait abouti à un départ inévitable ? "Certains ne sont pas au niveau et je leur ai dit dans le vestiaire. Le rugby, pour moi, c'est d'abord une mentalité et un état d'esprit. Quand tu ne l'as pas, tu ne peux pas exister. On s'est liquéfiés au fur et à mesure du match, j'ai rarement vu mon équipe comme ça." Voulant réellement passer à autre chose, il "pense qu'il n'y aura même pas de vidéo."

En début de saison, comme l'avait montré un documentaire de Canal+, Urios avait déjà exhorté ses troupes à ne pas être "des petits mecs", au coeur d'une période déjà difficile. Dimanche soir, il a enfin appelé à ne pas se retrancher derrière l'incendie au centre d'entraînement survenu la semaine dernière : "Oui, ça nous éparpille, mais il y a plus grave dans la vie. Le pouvoir d'achat, c'est un problème. La situation des agriculteurs, c'est un problème. Le conflit en Ukraine, c'est un problème. Que ça ne nous serve surtout pas d'excuse."

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