Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 05 octobre 2024 à 16h40
En ouverture de la 5eme journée du Top 14, le Racing 92 a sorti la tête de l'eau en s'imposant sur la pelouse de Vannes (24-27) après deux défaites de rang.
Le Racing 92 peut souffler. Battu par Bordeaux-Bègles puis La Rochelle, le club francilien se devait de l'emporter sur la pelouse du promu Vannes pour ne pas sombrer dans la crise. Les joueurs de Stuart Lancaster ont un temps cru avoir ouvert le score dès la 6eme minute mais un écran plus tôt dans cette action a convaincu l'arbitre de le refuser. Un avertissement que les Bretons ont bien reçu. En effet, ce sont eux qui ont fini par frapper les premiers à l'issue des dix premières minutes de la rencontre. Profitant d'une passe croisée bien vue de Joe Edwards, Salesi Rayasi a mis hors de position la défense des Ciel-et-Blanc pour aller à dame et faire se lever le public du Stade de la Rabine. Mais l'euphorie n'a pas duré très longtemps car Vinaya Habosi s'est chargé de relancer le Racing 92 à peine six minutes plus tard. Le Fidjien a profité d'une longue séquence pour franchir la ligne ballon en main et aplatir le premier essai de la formation francilienne. Les buteurs se sont alors répondu avec Maxime Lafage qui a remis Vannes devant au tableau d'affichage avant de voir Nolann Le Garrec lui répondre avec un peu plus de cinq minutes à jouer dans la première période.
Le Racing 92 s'est mis à l'abri
Ce sont les champions en titre de Pro D2 qui ont frappé les derniers dans ces 40 minutes. Après la sirène, à l'issue d'une touche jouée à cinq mètres, Cyril Blanchard a bonifié le travail de ses avants. Le talonneur du RCV a pu aplatir un essai transformé par Maxime Lafage qui a donné sept longueurs d'avance aux Morbihanais au moment de retrouver les vestiaires. Sauf que la deuxième période n'a pas connu le même scenario. Stuart Lancaster a lancé du sang frais dès la reprise et la dynamique de la rencontre a dramatiquement changé. Toutefois, les efforts des Ciel-et-Blanc n'ont pas payé tout de suite. Feleti Kaitu'u a cru conclure victorieusement un ballon porté mais l'arbitre a jugé que cette percée est venue avec un deuxième maul, ce qui est contraire au règlement. Ce qui n'a été qu'un contre-temps. En effet, c'est six minutes plus tard que le talonneur du Racing 92 a pu exulter. Après une touche récupérée par Cameron Woki, l'ensemble du collectif francilien s'est ligué pour envoyer Feleti Kaitu'u au-delà de la ligne. La transformation signée Nolann Le Garrec a remis les deux équipes à égalité avec un peu plus de 20 minutes encore à jouer.
Vannes arrache le bonus défensif
Le tournant de la rencontre restera le carton jaune reçu par Alex Arrate à la 62eme minute, qui a payé les errements disciplinaires de son équipe. Après une première tentative manquée, le jeu au pied d'Owen Farrell de l'aile gauche vers l'aile droite a été couronné de succès. Après avoir reçu le ballon, Max Spring a pu décaler Gaël Fickou pour un essai crucial. Une pénalité de Nolann Le Garrec à l'entame des dix dernières minutes a conforté la position du Racing 92. Toutefois, le carton jaune reçu par Feleti Kaitu'u en toute fin de match a fait vaciller les Ciel-et-Blanc. Thomas Moukoro en a profité pour remettre Vannes dans la fenêtre du bonus défensif avec un peu moins de deux minutes encore à jouer. La dernière action a vu le Racing 92 assurer la prise de balle en touche pour sceller le sort de la rencontre. Les Franciliens l'emportent de trois points (24-27) et se donnent de l'air au classement du Top 14. Vannes, pour sa part, confirme que la transition de la Pro D2 vers l'élite est compliquée avec une quatrième défaite en cinq journées.