Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 04 avril 2022 à 18h18
Puisque rien ne paraît plus pouvoir arrêter Toulon, le RCT n'a aucune raison de se fixer de limite. Le sprint final sera tendu, avec Toulouse, l'UBB et le Racing au menu, mais c'est aussi ce qui pourrait justement conduire le club en terre promise.
Toulon a longtemps traîné une ribambelle de matchs en retard (jusqu'à trois) à son programme. En général, les projections les plus idéales ne sont jamais tenues dans ce genre de situation, surtout pour des équipes en bas de classement. Ce qui n'a pas été le cas du RCT : aucune des équipes du top 8 n'a gagné quatre de ses cinq derniers matchs, mais Toulon l'a fait. Plus largement, les Varois restent sur six victoires en huit matchs depuis le 12 février. Louis Carbonel, qui partira en fin de saison pour Montpellier, a été l'un des détonateurs du premier succès de cette longue série, une victoire de gala face à l'UBB (21-18) : "On a retrouvé le sourire et la confiance, j'espère qu'on s'amusera jusqu'au bout."
Ollivon : "Simplement une histoire d'hommes"
Cheslin Kolbe, recrue phare mais qui n'a quasiment pu commencer qu'en 2022, est forcément un autre symbole de cette résurrection. Le champion du monde reste sur trois essais en trois matchs, un doublé lors de la démonstration contre La Rochelle (41-11) et un dernier lors de cette autre promenade grand luxe à Lyon (10-43) : "Je me régale en jouant, c'était dur d'être à l'arrêt." "Depuis quelques semaines, on retrouve cette âme qu'on n'avait pas, on se sent bien et on se régale", approuve le capitaine Charles Ollivon, revenu de blessure en même temps que les internationaux viennent renforcer l'effectif de retour du Grand Chelem avec le XV de France. Quand les planètes s'alignent... "On a juste envie de jouer les uns pour les autres, car dans le plan de jeu, il n'y a pas 36 000 choses qui ont changé... C'est simplement une histoire d'hommes."
Le manager Franck Azéma, qui vient donc de s'imposer avec fracas chez son futur collègue Pierre Mignoni, tire également profit de cette "spirale positive" : "Il faut y rester, ce sont des bons moments et ça fait plaisir. On y verra beaucoup plus clair lors de la prochaine journée, mais on ne se cache pas. On a envie de participer à la lutte pour les barrages et d'être à fond dedans, sans s'enflammer non plus." Toulon, neuvième, demeure à cinq points du Racing, sixième. Dans trois semaines, après la parenthèse européenne - le RCT se rend à Biarritz en Challenge Cup, puis enchaînera avec son huitième de finale -, les triples champions d'Europe (de 2013 à 2015) recevront Toulouse en Top 14. Un match charnière, un de plus, à quatre journées de la fin de la saison régulière. Mais après tout, pourquoi celui-ci se passerait-il plus mal que les autres ?