Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 06 juin 2024 à 12h49
Ce n'est pas seulement l'ambition d'un homme ou d'une ville. Jean-Noël Spitzer, personnage incontournable du RC Vannes, peut placer la Bretagne sur la carte de l'élite du rugby français dès samedi.
Vannes n'a peut-être pas encore fait le plus dur, mais contrairement à Provence Rugby, leader de la saison régulière piégé à domicile dès son premier barrage, les Bretons ont évité la terrible déconvenue face à Béziers la semaine dernière (27-21) et s'offrent ainsi deux balles de match pour monter en Top 14 : la première dès samedi contre Grenoble, à Toulouse (à 17h30) ; en cas de défaite, la deuxième à domicile la semaine prochaine face à Montpellier.
Phéliponneau : "Tu passais le dimanche soir à 21h, sa voiture était là"
A l'origine de ce formidable projet qui n'a jamais été aussi près de se concrétiser, en Pro D2 depuis 2016, le manager Jean-Noël Spitzer est lui en poste depuis 2005 ! Le club était alors en Fédérale 2, soit la quatrième division. Ce véritable enfant vannetais est au RCV depuis l'âge de neuf ans, troisième-ligne en tant que joueur avant de passer sur le banc. "Il a cette force de travail incroyable, il sait où il veut aller, sans cesse à la recherche de mieux et de plus", exprime son président Olivier Cloarec (pour Ouest-France) - à ne pas confondre avec son homonyme, également président, du Stade Rennais en football.
Morgan Phéliponneau l'a largement pratiqué, pilier à Vannes de 2013 à 2016 puis de 2020 à 2022 : "Il arrivait le premier et partait le dernier. Tu passais le dimanche soir à 21h, sa voiture était là. Il était exigeant avec nous, mais d'abord avec lui-même." L'intéressé n'a pas réellement le droit de profiter du moment, mais quand même : "C'est tellement dur d'être en finale... C'était un objectif, désormais il faut la gagner. On vit pour ces émotions." Et pour ce rêve du Top 14, auquel Spitzer mérite tant de se mesurer.