Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 21 mai 2024 à 17h10
Alors que le maintien par le championnat s'est envolé le week-end dernier, Montpellier va devoir faire face à son destin et se battre pour garder sa place dans l'élite, qui devrait passer par un « Access Match » contre le finaliste malheureux de Pro D2.
En deux ans, beaucoup de choses ont changé à Montpellier. Le 24 juin 2022, le MHR a remporté le premier titre de champion de France de son histoire. Les Cistes avaient alors laissé derrière eux les échecs vécus en 2011 et en 2018. 24 mois plus tard, la place du club héraultais dans l'élite du rugby professionnel français ne tient plus qu'à un fil. La défaite concédée le week-end dernier sur la pelouse d'une équipe remaniée de Toulouse, conjuguée aux résultats de Lyon et Bayonne, a fermé à double tour la possibilité d'un maintien direct du MHR à l'issue de la saison. En effet, avec onze points de retard sur le LOU et deux journées encore à disputer, la 13eme place est désormais le meilleur horizon pour les joueurs de Patrice Collazo. Toutefois, ces derniers restent sous la menace diffuse de la lanterne rouge Oyonnax, qui compte dix points de retard sur les Cistes et pourrait renverser la table. En effet, si Montpellier réalise un zéro pointé sur les deux dernières journées quand le club du Haut-Bugey fait carton plein, l'avantage lié aux confrontations directes permettrait à Oyonnax d'arracher le strapontin et de faire plonger le MHR en Pro D2.
Coly : « Le barrage, on en parle depuis longtemps »
Alors que le club montpelliérain n'a plus connu la victoire en championnat depuis la réception de Bordeaux-Bègles le 9 mars dernier, enchaînant alors six revers consécutifs, la réception du LOU le week-end des 1er et 2 juin sera déjà un match capital alors qu'Oyonnax recevra Bayonne. Néanmoins, il est fort probable que Montpellier doive se déplacer sur la pelouse du finaliste malheureux de Pro D2 le 16 juin prochain pour un « Access Match » de tous les dangers. Avant le déplacement à Toulouse, le demi de mêlée Léo Coly n'avait pas éludé le sujet. « Ça fait depuis le début de la saison qu'on est aux trois dernières places. Le barrage, on en parle depuis longtemps, avait-il confié avant un match qui a rapproché les Cistes de ce scenario. On sait qu'il y a de grandes chances qu'on le joue, même s'il peut toujours y avoir un miracle. On s'y prépare. Mentalement. » Et la meilleure manière d'aborder cette échéance sera de faire le plein de confiance lors de la réception du LOU puis d'un déplacement à Clermont lors des deux dernières journées. A partir de là, les Cistes auront leur destin en main sur 80 minutes en terrain hostile.