Nicolas Kohlhuber, Media365 : publié le dimanche 25 octobre 2020 à 13h24
Alors que les mesures sanitaires se renforcent en même temps que la seconde vague de Covid-19, le basket français est contraint de s'adapter en permanence à une situation exceptionnelle qui s'étire dans le temps. Et cela pose beaucoup de problèmes à tous les niveaux.
Depuis quelques semaines, la seconde vague de Covid-19 gagne en intensité et les mesures sanitaires pour en limiter les conséquences se renforcent. Très touché depuis la reprise de ses activités, le basket français est contraint de s'adapter en permanence à une situation exceptionnelle qui s'étire dans le temps. Avec la multiplication des départements placés en couvre-feu, c'est le nombre de problèmes qui explose dans un basket professionnel où le huis clos est limité à une mesure d'exception. C'est la décision qui avait été prise lors d'une assemblé générale organisée à la fin du mois de mai par la LNB. Et c'est pour cette raison que le match prévu ce week-end entre l'Elan Chalon et Roanne avait été reporté. Le préfet a requis le huis clos et le club a enchaîné avec une demande de report. Mais combien de temps cela va durer ? Les autorités de Saône-et-Loire souhaitent le huis clos pendant les six semaines de couvre-feu, donc potentiellement trois reports supplémentaires dans un calendrier déjà largement chamboulé.
Après six journées de Jeep Elite, personne n'a joué six matchs
Alors que la sixième journée de Jeep Elite va se terminer ce lundi avec le choc entre Limoges et Levallois, aucune équipe n'aura joué six matchs. Six des 18 formations de l'élite du basket français ont joué moins que la moitié du programme prévu jusque-là. De son côté, Strasbourg a déjà pris de l'avance avec sept rencontres disputées. En Pro B, ce n'est pas beaucoup mieux avec Quimper qui cherche encore à lancer sa saison alors que le championnat a débuté le 9 octobre dernier. Même cas de figure en LFB pour Bourges et Lyon ASVEL qui n'ont pas joué le moindre match depuis la finale de Coupe de France annulée au dernier moment. C'était le 18 septembre, il y a plus d'un mois.
"Continuer dans ces conditions, c'est suicidaire"
Pour mieux comprendre le refus du huis clos, c'est justement dans le basket féminin français qu'il faut aller voir. Ce dimanche, Tarbes est contraint de recevoir Basket Landes dans un Palais des Sports du quai de l'Adour vide. Une contrainte critiquée par Laurent Conchain, le président du TGB dans les colonnes de La Dépêche du Midi. "On continue de payer les salaires, les arbitres, il faut pouvoir proposer des choses à nos partenaires, mais nous n'avons aucune recette. Ce n'est pas tenable. On joue aujourd'hui car on s'y est engagé. Mais dès demain, on va très sérieusement se pencher sur une poursuite ou non de la saison avec le bureau du club. On va en parler à la Ligue mais continuer dans ces conditions, c'est poursuivre une volonté suicidaire." En Jeep Elite où les budgets sont plus importants, le problème est le même. Faute de droits TV suffisants, les clubs sont tributaires des recettes des jours de match. Mais difficile d'optimiser les budgets en conséquence quand certains clubs sont mis devant le fait accompli avec des questions organisationnelles parfois restées sans réponses auprès des autorités. Un vrai problème alors que les doutes gagnent autant en intensité que les mesures sanitaires à respecter.