Bleues : Gruda est passée à autre chose

Bleues : Gruda est passée à autre chose ©Icon Sport, Media365
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Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 29 novembre 2024 à 20h19

Privée de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 qu'elle espérait tant disputer avant de tirer sa révérence, Sandrine Gruda a avoué jeudi sur le plateau de Sports Stream sur la chaîne Sport en France qu'elle avait maintenant complètement digéré cette déception qui lui avait fait très mal sur le moment.

Sandrine Gruda (37 ans) est passée à autre chose. Elle l'a assuré ce jeudi sur le plateau de l'émission Sports Stream sur la chaîne Sport en France. Pas retenue pour ces Jeux Olympiques de Paris 2024 qu'elle espérait absolument disputer sachant qu'elle savait qu'il s'agirait de sa toute dernière compétition avec les Bleues ("C'était un crève-cœur, j'étais choquée et extrêmement déçue, je ne m'y attendais pas"), l'ex-capitaine des Bleues avait très mal vécu sur le moment de se voir privée de l'événement. Trois mois plus tard, la désormais jeune retraitée jure qu'elle a avalé la pilule. Même si cela n'a pas été chose facile, à l'entendre. "Je n'en veux à personne, chacun a géré la situation comme il l'entendait, et moi je suis très bien dans mes baskets aujourd'hui, j'ai accepté la situation et je vais de l'avant (...) Je comprends l'industrie et que de jeunes joueuses arrivent ou que des joueuses doivent être mises sur le devant de la scène. C'est politique, je le sais. Mais en termes de gratitude, j'avais quand même ma place, même si c'était pour jouer très peu", analyse aujourd'hui l'ancienne joueuse sélectionnée 225 fois sous les couleurs tricolores, qui n'en a jamais reparlé avec son "bourreau" de l'époque Jean-Aimé Toupane. "On s'est croisé mais la discussion n'a pas eu lieu". La grande dame du basket français, devenue aujourd'hui consultante, coach en performance et conférencière dans le monde du sport et de l'entreprise, elle qui a pratiquement tout gagné ce qu'il est possible de gagner (dont l'Euroligue, l'Eurocoupe, un titre de championne WNBA, deux titres de championne de France, une Coupe de France ou encore six titres de championne de Russie...) a tourné la page.

Gruda : "Une petite mort ? Non, il n'y a pas de mort, je laisse juste la place à quelqu'un d'autre"

Et sa grosse déception des JO n'y a rien changé. Elle était d'ailleurs présente pour la demi-finale et la finale - "en talons aiguilles" parce qu'elle voulait que "les copines gagnent". "Je me suis fixé des paliers à atteindre tout au long de ma carrière, et j'avais les JO de Paris comme dernier palier. Mais quoi qu'il en soit, j'avais cette volonté d'arrêter en 2024 (...) parce que c'était juste le moment." L'ancienne pivot de l'ASVEL a d'ailleurs très bien vécu son retrait des parquets, auquel elle s'était préparée depuis longtemps. "Cela a été plutôt fluide, car j'avais anticipé mon après-carrière et que j'avais déjà actionné des leviers (...) Donc une fois que le basket était terminé, j'ai tout de suite embrayé sur mes autres responsabilités. Une petite mort ? Je ne l'ai pas vécu comme ça du tout (...) J'ai tout fait, donc je n'ai aucun regret ni de manque et pour moi, il n'y a pas de mort, c'est juste que je laisse la place à quelqu'un d'autre." Avec beaucoup de leçons tirées de son extraordinaire carrière. "J'ai appris à mieux me connaître et à gérer les matchs à enjeux et les émotions", confie la jeune retraitée, vice-championne olympique à Londres avec les Bleues en 2012 et médaillée de bronze aux JO de Tokyo neuf ans plus tard, qui retient essentiellement de sa vie de basketteuse "les relations humaines".

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