Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 02 décembre 2024 à 13h25
Alors qu'elle semblait se diriger vers un sprint pour la gagne face à Elvira Öberg, dimanche lors du premier relais féminin de la saison de biathlon, à Kontiolahti, Julia Simon a finalement arraché la deuxième place dans les pires souffrances. Mais qu'est-il arrivé à la championne française ?
Après la victoire du relais français, composé d'Emilien Jacquelin, Fabien Claude, Eric Perrot et Quentin Fillon Maillet sur le premier rendez-vous de la saison, dimanche à Kontiolahti (Finlande), les Bleues espéraient apporter un deuxième succès à l'équipe de France lors de ce premier week-end de la saison de la Coupe du monde de biathlon, plus tard dans la journée lors du relais féminin inaugural. Les Françaises y ont cru jusqu'à la dernière montée. Alors qu'elle se trouvait à la lutte avec Elvira Öberg et semblait se diriger vers un sprint pour la victoire face à la Suédoise, Julia Simon, notre dernière relayeuse du jour (NDLR : Lou Jeanmonnot, Justine Braisaz-Bouchet et Sophie Chauveau l'avaient devancée), s'est arrêtée net, stoppée dans son élan, comme foudroyée par une douleur qui semblait inimaginable quelques secondes plus tôt encore. Sur le moment, personne n'a compris ce qu'il venait d'arriver à la tenante du titre du gros globe de cristal. Il a fallu attendre l'après-course de ce relais que la quadruple médaillée d'or des derniers Mondiaux a finalement terminé deuxième en parvenant à arracher la deuxième place dans une souffrance qui semblait terrible et avec un visage tordu de douleur qui faisait peine à voir pour comprendre pourquoi Simon n'avait pu lutter avec Öberg plus longtemps alors que se profilait la ligne d'arrivée.
Simon : "J'espère que c'est une crampe"
Visiblement, c'est une crampe au mollet gauche qui était à l'origine de ses malheurs. C'est en tout cas ce que la biathlète des Saisies, revenue ensuite donner de ses nouvelles avant de participer (cette fois presque normalement, et avec le sourire retrouvé) à la cérémonie protocolaire, espérait. En redoutant de ne pas être victime d'un pépin plus grave. "On va attendre que ça refroidisse et faire des examens. J'ai déjà une petite faiblesse à cet endroit-là car j'avais eu un petit problème en 2018 où je m'étais fait une déchirure, j'espère que c'est une crampe", confiait Simon au micro de La Chaîne L'Equipe, révélant au passage qu'elle avait déjà souffert un peu plus tôt sur le parcours, et en particulier sur le dernier pas de tir (debout, trois pioches pour elle). "Je l'ai eue dans le deuxième tour, j'ai réussi à tenir et à m'adapter sur les skis jusque dans le dernier mur, qui demande tellement d'être sur l'avant et où c'était trop douloureux." Espérons pour la championne française, deuxième la veille sur le relais mixte aux côtés de Fillon-Maillet, qu'elle sera remise mercredi pour le premier individuel femmes de la saison, toujours sur la neige finlandaise. Normalement, cela devrait être le cas, l'encadrement des Bleues évoquant dimanche soir une simple frayeur pour sa cheffe de file. Tandis que Simon elle-même assurait qu'il n'y aurait "aucun problème".