Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 23 novembre 2024 à 22h30
Alors que le paddock était uni contre l'idée d'étendre la grille de départ à une onzième écurie, les positions auraient changé du tout en tout en marge du Grand Prix de Las Vegas. Le projet porté par Cadillac pourrait obtenir le feu vert pour une arrivée dès 2026.
C'est un serpent de mer qui a fait son retour à Las Vegas. Depuis de longs mois, la perspective de voir la grille de départ de la Formule 1 s'élargir à moyen terme a pris du plomb dans l'aile. En effet, alors que la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) avait lancé la procédure en bonne et due forme, le paddock avait fait front uni. Malgré l'association d'un grand nom du sport automobile comme Andretti et d'un géant de l'industrie automobile tel General Motors, la perspective de couper le gâteau en onze parts au lieu de dix s'était montrée trop problématique aux yeux des écuries pour que ce projet aille à son terme. Et ce en dépit du blanc-seign apporté par la FIA au terme d'un processus minutieux. Depuis cette fin de non recevoir, le seul mouvement dans ce dossier a été l'ouverture d'une enquête par le Département de la Justice aux Etats-Unis visant à juger si la décision de la FOM a été anticoncurrentielle. Toutefois, il semble que les discussions ont pu reprendre en coulisses et dans le plus grand secret.
Le départ d'Andretti a changé la donne
En effet, selon les informations des médias britanniques Sky Sports et Autosport, ce dossier est revenu sur la table au grand jour lors de discussions tenues à « Sin City ». Et la conclusion serait plus proche que jamais. En effet, il est désormais question de l'arrivée d'une écurie portant uniquement le nom Cadillac dès la saison 2026, qui serait bâtie sur les fondations mises en place lors des derniers mois par le clan Andretti. Et c'est un changement de taille dans l'organigramme côté américain qui aurait permis de tout débloquer. N'ayant pas hésité à avoir le verbe haut depuis des années concernant sa volonté d'entrer en F1, Michael Andretti ne s'est pas fait que des amis dans le paddock et son départ annoncé en septembre dernier a fait bouger les lignes. Son successeur, Dan Towriss, a su renouer le contact de manière plus sereine. Le patron d'un des principaux partenaires de l'écurie Andretti aurait ainsi su trouver les mots pour convaincre le petit monde de la F1 qu'ouvrir ses portes à General Motors serait un bénéfice pour tout le monde sur le long terme.
Honda premier partenaire moteur de Cadillac ?
Si l'échéance 2026 devait être tenue, la nouvelle écurie devra rapidement régler un problème existentiel, celui du moteur qui sera installé dans le châssis. Pour cela, le règlement de la F1 pourra l'aider puisqu'il impose au motoriste le moins présent sur la grille à fournir son produit à toute écurie en souffrance. En 2026, ce rôle incombera à Honda, qui aura comme seul client Aston Martin. Toutefois, une alliance avec Ferrari n'est pas à exclure puisque la firme italienne perdra Sauber, qui prendra alors les couleurs d'Audi. Ce qui ne devrait durer que deux ans puisque General Motors s'est engagé auprès de la FIA à lancer son propre moteur en 2028. Pour cela, le groupe américain pourrait bénéficier d'un soutien de poids, celui de... Renault. En effet, le constructeur français pourrait vendre la propriété intellectuelle liée au projet de nouveau moteur qui a récemment été arrêté par Luca de Meo et Flavio Briatore. Au vu des contraintes de temps, la validation de l'arrivée d'une écurie Cadillac dès 2026 devrait être annoncée dans les semaines à venir, ouvrant la porte au travail sur la nouvelle monoplace dès le 1er janvier prochain.