Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 04 octobre 2023 à 09h25
Si la famille Andretti a pu obtenir le feu vert de la FIA pour une entrée sur la grille de départ de la F1 à l'horizon 2025, la FOM a encore son mot à dire et rien n'indique que l'aval sera facile à obtenir.
Le rêve de Michael Andretti se rapproche un peu plus. Alors qu'il a échoué à racheter Sauber en 2021, le fils de l'ancien champion du monde Mario Andretti n'a jamais perdu espoir. N'ayant jamais caché son ambition d'étendre les activités de son écurie à la Formule 1, ce dernier a convaincu le président de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) Mohammed Ben Sulayem de lancer en février un processus officiel visant à désigner un ou plusieurs candidats à l'entrée dans le paddock. Ce dernier a pris fin ce lundi avec la confirmation que la seule candidature d'Andretti, en lien avec le groupe automobile General Motors via sa marque Cadillac, a été jugée recevable aux yeux de la FIA, contrairement aux projets portés par Lkysunz, Rodin et Hitech. « Andretti Cadillac est honoré que la FIA ait approuvé la déclaration d'intérêt d'Andretti Formula Racing pour la Championnat du monde de Formule 1 de la FIA », a très vite déclaré l'écurie américaine dans un communiqué. Mais si les dirigeants de cette dernière se disent « incroyablement enthousiastes à l'idée d'avoir l'opportunité de courir dans un championnat aussi historique et prestigieux », rien n'est encore joué. En effet, il reste une dernière étape à franchir avant de voir une onzième écurie s'installer dans le paddock au mieux à l'horizon 2025.
La FOM prête à freiner des quatre fers Andretti ?
Comme le confirme la fédération dans son communiqué, « les conclusions de la FIA sur la soumission d'Andretti Formula Racing LLC seront désormais transmises à Formula One Management (FOM) pour des discussions commerciales ». Autrement dit, c'est désormais à Stefano Domenicali et son organisation d'étudier les contours du projet monté par Michael Andretti afin de lui donner le feu vert définitif... ou pas. En effet, la FOM et sa maison-mère Liberty Media n'ont jamais caché leur réticence à ouvrir un peu plus la grille de départ tout comme l'essentiel des écuries. Seules Alpine et McLaren laissent entendre qu'elles ouvriront grand les bras à Andretti, l'écurie française pouvant même être un de ses partenaires pour faciliter son arrivée via des transferts de technologies. Une froideur qui s'est matérialisée dans la communication pour le moins laconique de la FOM après l'annonce de la FIA. « Nous prenons acte des conclusions de la FIA concernant la première et la deuxième phases de leur processus et allons maintenant procéder à notre propre évaluation des mérites pour le reste de la candidature », a affirmé le détenteur des droits commerciaux de la F1 dans un communiqué. Une discussion qui devrait essentiellement tourner autour du paiement qu'Andretti devra faire pour obtenir son ticket d'entrée sur la grille. Alors que la « taxe anti-dilution » qui sera partagée avec les écuries en place est actuellement à 200 millions de dollars (191,3 millions d'euros), le chèque pourrait être bien plus important pour avoir le feu vert définitif. Les semaines à venir seront décisives mais le verdict de la FIA confirme le sérieux d'un projet de longue haleine.