Paris 2024 - Athlétisme (H) : Tebogo a mis son pays à l'arrêt forcé

Paris 2024 - Athlétisme (H) : Tebogo a mis son pays à l'arrêt forcé ©Icon Sport, Media365

Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le vendredi 09 août 2024 à 23h33

Médaillé d'or sur 200m aux Jeux Olympiques de Paris 2024, Letsile Tebogo a rendu fier sa nation. À tel point que le président du Botswana a décrété un jour férié en son honneur.

Ce jeudi à la surprise générale, Letsile Tebogo s'est adjugé la couronne du 200 mètres masculin aux Jeux Olympiques de Paris 2024 . Certes il a bénéficié d'un coup de pouce du destin, le champion olympique du 100m, Noah Lyles, médaillé de bronze, était affaibli, frappé par le coronavirus . Néanmoins, le Botswanais n'a clairement pas volé son succès, lui qui a couru en 19.46 pour devancer le récent champion olympique du 100m donc mais aussi un autre Américain, Kenneth Bednarek. La consécration pour cet athlète de 21 ans, médaillé de bronze l'année passée aux Mondiaux de Budapest où il s'est fait un nom sur l'échiquier du sprint planétaire, après sa médaille d'argent sur 100m également.

Sa performance a rendu folle de joie toute l'Afrique, c'est la première fois qu'un athlète du continent enlève cette épreuve si prestigieuse et habituellement accaparée par les Américains et les Jamaïcains. Mais alors que dire du Botsawana ? "Son Excellence, le Dr Mokgweetsi Eric Keabetswe Masisi, président de la République du Botswana, déclare par la présente à la nation qu'il a jugé opportun de rendre hommage à M. Letsile Tebogo, 'la sensation du Botswana', en accordant aux Botswanais et aux résidents une après-midi de congé, aujourd'hui même, le vendredi 9 août 2024." Si fier de son sportif, le président du Botswana a octroyé à ses concitoyens un après-midi férié.

Tebogo tacle Lyles et son "arrogance"

"En outre, le Président souligne, reconnaît et admet que la performance et l'accomplissement de Letsile sont tout à fait remarquables et méritent que la nation s'arrête et le célèbre d'une manière tout à fait unique, appropriée et responsable, qui sera gravée dans les annales de l'histoire de la République" poursuit le communiqué. Un bel accueil attend donc le nouveau visage du sprint africain qui refuse en revanche de porter l'étiquette de nouvelle star mondiale. "Je ne pense pas que je puisse être le visage de l'athlétisme parce que je ne suis pas quelqu'un d'arrogant ou de bruyant comme Noah (Lyles, ndlr)" a-t-il prononcé en conférence de presse après son sacre, faisant sourire son dauphin et compatriote de Noah Lyles, Kenneth Bednarek.

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