Paris 2024 - Equitation (H) : Epaillard, du bronze au chocolat

Paris 2024 - Equitation (H) : Epaillard, du bronze au chocolat ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 06 août 2024 à 17h03

C'est avec des sentiments un peu contrastés que Julien Epaillard quitte la grande scène de Paris 2024.

Julien Epaillard s'en veut vraiment, coupable selon lui d'une faute de relâchement qui lui a coûté une nouvelle médaille au saut d'obstacles, qu'il aurait cette fois obtenue en individuel. Au lieu de quoi, c'est la quatrième place qui l'a sanctionné, cette "médaille en chocolat" qu'il avait réussi à éviter de justesse par équipes (propos relayés par L'Equipe) : "Je suis déçu, ce n'est jamais trop agréable. La jument a été incroyable, elle a tout donné au début et j'avais le sentiment d'avoir passé le plus dur. J'ai pris un peu de temps avant la dernière ligne, je suis rentré peut-être trop bien et je l'ai laissée sauter d'elle-même la sortie, peut-être trop confiant. Dans ce genre de parcours, il n'y a pas un obstacle qu'on doit sous-estimer."

"C'est notre vie, on respire et on pense cheval"

Plus tard, en provenance de ce fabuleux écrin du château de Versailles qu'il était désormais temps de quitter, Julien Epaillard rejoignait le Club France pour venir fêter sa troisième place collective avec Simon Delestre (17e en individuel) et Olivier Perreau, ce qui était impossible avant en raison de cet enchaînement de compétitions. Il va "prendre un peu de vacances" mais comme pour bien d'autres disciplines, la saison va très vite poursuivre son cours : "C'est notre vie, on respire et on pense cheval. Si je ne fais pas mon métier, ma vie aurait un peu moins de sens. Désormais, ce sera peut-être un peu plus facile... C'est du métier en plus et c'est important, surtout pour des jeunes comme nous (sourire)." Avec le rire complice et amusé d'un garçon de 47 ans, qui détone avec les bouilles souvent juvéniles des autres athlètes tricolores.

Et un dernier souvenir de ce beau bronze du samedi, lui qui est passé en dernier : "C'était beaucoup de pression, chaque faute pouvait coûter très cher. Un sans-faute donnait l'argent, puis le chrono entrait en jeu pour le bronze si je faisais une faute." En rappelant qu'il représentait aussi toute la filière équine, ce qui lui conférait beaucoup de responsabilités ainsi qu'à ses deux camarades. Un superbe moment qui tient aussi à peu de choses, six athlètes comme il aime à le rappeler, en intégrant bien sûr les formidables montures : "Les six doivent être en pleine forme le même jour, il y a une légère place à la chance et au hasard." Le souvenir restera tout de même heureux, voire même merveilleux.

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