Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 05 septembre 2024 à 13h08
Pour sa troisième épreuve dans ces Jeux Paralympiques de Paris, Jean-Louis Michaud a fini par décrocher le bronze jeudi sur le 50 mètres mixte à la carabine en position couchée, non sans "un peu de frustration".
Après les deux médailles, d'or et d'argent, de Tanguy de La Forest, à 10 mètres à la carabine en position couchée et debout, Jean-Louis Michaud a apporté une troisième médaille à l'équipe de France de tir dans ces Jeux Paralympiques de Paris jeudi à Châteauroux, dans les locaux du Centre national de tir sportif. Du jamais-vu pour la discipline depuis Sydney en 2000. L'ancien militaire de 42 ans, qui participe pour la première fois aux Jeux, a pris le bronze sur le 50 mètres mixte à la carabine en position couchée, dans la catégorie SH1 (limitation de mouvement des bras et/ou des parties inférieures des jambes, ou absence de membres). Avec un score de 227,8 points, il termine derrière l'Allemande Natascha Hitrop (250,2) et la Suédoise Anna Benson (248,8).
"J'aurais pu aller chercher ce titre"
Une belle récompense pour celui qui n'avait pu accrocher le podium lors de ses deux premières sorties, sur 10 mètres à la carabine à air en position debout (18e), et surtout sur 50 mètres à la carabine trois positions. Longtemps en tête, il était deuxième, tout près de la tête, après les deux premiers tirs, à genoux et couché. Mais il s'est complètement manqué sur sa première balle debout, disant ainsi au revoir à ses espoirs de médaille pour finalement terminer au septième rang. De quoi éprouver des regrets pour cet ancien tireur d'élite des chasseurs alpins, qui a perdu sa jambe droite lors d'une mission en Afghanistan en 2011. Et qui en avait aussi quelques-uns après sa médaille de bronze.
"J'ai un peu de frustration de la finale, j'aurais pu aller chercher ce titre", a-t-il ainsi déclaré au micro de France 2, après avoir évoqué son grand "bonheur" et mesuré "tout le chemin parcouru". Cette médaille, il "la dédie à tous les blessés des armés, à ceux qui sont morts en service et ceux qui restent. Et j'espère avoir suscité des vocations, c'est une discipline où les personnes en situation de handicap peuvent s'épanouir." Et il en est un bel exemple.