Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 02 septembre 2024 à 11h02
Qualifié pour la finale du para badminton, catégorie SH6, aux Jeux Paralympiques de Paris, Charles Noakes espère réaliser son rêve lundi soir.
La première médaille du para badminton tricolore à Paris est tombée, lundi matin. Vice-champions paralympiques il y a trois ans à Tokyo, Faustine Noël et Lucas Mazur ont réussi à obtenir le bronze lors du double mixte SL3-SU5, en l'emportant face au duo thaïlandais Siripong Teamarrom-Nipada Saensupa (21-14, 21-16). Une première breloque qui en appelle d'autres. Mazur va remettre le couvert et en découdre avec l'Indien Suhas Lalinakere Yahtiraj pour tenter de conserver son titre glané au Japon. Une finale qui ne débutera pas avant 18h10. Trois heures plus tard, c'est Charles Noakes qui va essayer de décrocher l'or dans la catégorie SH6, résérvée aux para-athlètes de petite taille, contre le Britannique Krysten Coombs.
Dimanche, cet ancien judoka a créé la surprise en écartant le Brésilien Vitor Tavares, tête de série numéro 2, dans le dernier carré (21-18, 22-20). Un adversaire qu'il avait déjà dominé en phase de groupes. Vice-champion d'Europe, il rêve maintenant d'aller décrocher le titre suprême dans une Arena La Chapelle chauffée à blanc, et qui ne demande qu'à s'enflammer pour ses représentants tricolores.
"Un truc de dingue"
"Je reviens de loin. Je n'y croyais pas trop. Mais je me bats pour mes parents. Je veux leur offrir la plus belle des médailles pour les remercier de tout ce qu'ils ont fait pour moi. Pour m'avoir permis d'avoir un rêve et de le réaliser. Donc je suis très fier d'avoir gagné ce match. Maintenant, il faut aller chercher l'or demain (lundi, ndlr)", annonce-t-il. Et en finale, il compte bien vivre "un truc de dingue", et un moment "extraordinaire".
Et ce même si Charles Noakes a parfois eu du mal à appréhender cette atmosphère surchauffée. "Jouer devant l'ambiance c'est super cool mais parfois c'est dur de gérer les émotions, avouait-il ainsi. Je parle beaucoup avec ma psychologue pour justement canaliser mon énergie, avoir confiance en moi, accepter la pression, accepter l'ambiance. Je parle aussi beaucoup avec mes parents car pour moi c'est quelque chose de très puissant." Et cela lui réussit !