Mondial 2021 (F) : Les Bleues font parler leur expérience

Mondial 2021 (F) : Les Bleues font parler leur expérience©Panoramic, Media365
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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mercredi 15 décembre 2021 à 10h57

Qualifiées pour les quarts de finale du Mondial (mercredi soir contre la Suède), les joueuses de l'équipe de France arrivent désormais à se gérer elles-mêmes. Et ce, en bonne intelligence avec le sélectionneur Olivier Krumbholz.

Victorieuses de la Russie (33-28) lundi, les Françaises ont achevé le tour principal du Mondial 2021 en tête. A la hauteur jusque-là, les filles d'Olivier Krumbholz ont encore dominé les Russes comme en finale des derniers Jeux Olympiques et disputeront leur place en demi-finale face à la Suède, mercredi soir (20h30) lors d'un quart de finale à leur portée. Sous la houlette de leur emblématique coach, les championnes olympiques déroulent, mais elles se gèrent aussi très bien elles-mêmes.

Zaadi : « On décide de beaucoup de choses »

« On décide de beaucoup de choses. Au début de la compétition, il décidait pas mal mais là, en attaque, on a choisi de faire beaucoup de choses par nous-mêmes, de revenir sur certains éléments. Dans les stratégies communes, c'est un peu pareil : on va observer certains points en vidéo, Olivier va davantage s'occuper de la défense, Sébastien Gardillou (entraîneur adjoint) un peu plus de l'attaque », éclaire dans L'Equipe Grâce Zaadi qui est la parfaite illustration de cette autonomie des joueuses. Samedi dernier, en fin de match contre la Serbie, la demi-centre avait corrigé la combinaison choisie par Krumbholz. Avec succès.


« Tout se passe toujours dans le respect »

« Je comprends que ça a été un peu marquant, car j'étais dans la contradiction, reconnait Zaadi qui estime être dans son rôle (« j'analyse l'adversaire, je sais ce qu'on s'est dit juste avant avec les filles, je me suis vachement approprié le truc »). Mais à ce moment-là, je ne réfléchis pas, c'était le mieux pour le groupe et j'avais raison. C'est sorti tout seul et Olivier aurait pu dire : "Non, on joue ce que j'ai dit". Mais je pense que j'ai de la légitimité, et j'ai été écoutée. Mais c'est vrai que c'est la première fois que ça m'arrive d'aller à l'encontre de l'idée du coach. » Tout cela se fait en bonne intelligence avec l'aval du sélectionneur. « Tout se passe toujours dans le respect. Il y a une légitimité individuelle nette. Il y a trois, quatre ans, ça ne serait pas arrivé. Mais ça fait un bon petit moment qu'on s'approprie énormément les choses, dans les préparations de match, dans tout ce que l'on fait. Les JO, ça a été pareil. Au départ, on laisse un peu les choses se faire, puis on a décidé de vraiment prendre les choses en main et ça s'est vu sur le quart (32-22 face aux Pays-Bas). On a un équilibre dans notre groupe », indique la joueuse de 28 ans.

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