L1 (J23) : Marseille se relance avec la manière contre Angers

Rédaction Media365, publié le vendredi 04 février 2022 à 22h53

Rapidement mené 2-0 à l'Orange Vélodrome, Marseille s'est ensuite montré renversant pour l'emporter largement contre Angers (5-2), lors de la 23eme journée de Ligue 1. Grâce notamment à un triplé de Milik, les joueurs de Sampaoli sont provisoirement les dauphins du PSG.

À y regarder de plus près, l'Olympique de Marseille personnifie peut-être mieux que quiconque cette drôle de saison 2021-22. À la fois scintillante et inconstante, surprenante, éminemment déroutante, cette équipe a de la moelle. Après les trois points qui lui avaient glissé entre les doigts, en début de semaine, à Lyon (défaite 2-1), la bande à Sampaoli a fait rugir l'Orange Vélodrome pour reprendre provisoirement sa place de dauphin derrière le Paris Saint-Germain. C'était un excellent match de Ligue 1. Et Angers, qui n'a jamais fermé les vannes, n'y a pas été étranger, non plus.

Au fond, les observateurs de cet OM ne demandent qu'à être surpris. Ils ont été servi, ce vendredi. Y compris avant le coup d'envoi, quand Sampaoli, pointé du doigt pour son dogmatisme, a fait taire tout le monde en sortant Arkadiusz Milik de sa tanière pour le remettre dans le circuit. L'avant-centre polonais était épaulé par Dimitri Payet et la recrue Cédric Bakambu dans le système hybride du technicien argentin. Fini les calculs, donc. On n'a d'ailleurs pas tardé à le constater sur le rectangle vert.

Milik, un match qui fera date

Dès l'entame de match, tout ce qui fait le sel de cet OM version Sampaoli est remonté à la surface. Lorsqu'elle accepte de se déséquilibrer, cette équipe peut devenir irrésistible, comme elle peut aussi le payer cher. Les deux versions dans un même match peuvent générer un ascenseur émotionnel fantastique. On l'a encore attesté lors de ce Marseille - Angers, où le SCO a d'abord profité des largesses défensives de son hôte, quand les placements se faisaient encore à contre temps. Angelo Fulgini a exploité une erreur de Gerson pour débloquer la situation d'un tir croisé (0-1, 8eme). Puis dans la foulée, Nabil Bentaleb, contré par Boubacar Kamara, a doublé la mise pour les visiteurs (0-2, 11eme). Piqués dans leur orgueil, les Marseillais ont allumé la lumière.

Un nouveau match a alors débuté. Un grand match, même. Et parce que les grands matchs appartiennent aux grands joueurs, Milik est entré en scène. Inspiré, subtil, si facile, le Polonais a rendu une copie qui restera un marque-page dans son chapitre marseillais. C'est lui qui a sonné la révolte, d'un piqué plein de sang-froid sur un service de Mattéo Guendouzi (1-2, 18eme). Un coup de pouce avant le coup de canon, signé Gerson, revanchard après son erreur initiale, pour remettre les deux équipes à égalité d'une frappe limpide aux 20 mètres (2-2, 21eme). Milik, lui, n'avait pas terminé son show.



Au cœur d'un second acte encore plus maîtrisé, le Polonais a scellé le succès des siens en y allant de son triplé. D'une tête opportuniste après un lob de Gerson, il a délivré les Marseillais à 20 minutes de la fin (3-2, 70eme). Puis il a donné un peu plus d'air à Marseille sur un but de renard dans la foulée (4-2, 78eme).

L'OM n'en avait pas fini. Comme pour boucler ce festival sur la plus belles des notes artistiques, Cengiz Ünder, entré en jeu, a parachevé la victoire marseillaise d'une reprise soudaine et violente (5-2, 85eme). Avant cela, les vagues avaient continué à pleuvoir sur le but angevin, Gerson (35eme) ou encore Bakambu (39eme, 43eme) ayant eu les munitions pour faire trembler les filets, eux aussi. Mais il était écrit que cette victoire porterait la signature de Milik. Jorge Sampaoli avait lancé le thème devant la presse. Son OM devait retrouver de l'allant : mission accomplie. Avec un grand attaquant, cela marche aussi.

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