Clément Pédron, Media365, publié le lundi 08 avril 2024 à 13h31
Sélectionneur de l'équipe de France féminine de hockey sur gazon depuis 2017, Gaël Foulard a dressé mardi dernier au stade Yves-du-Manoir (qui accueillera les épreuves olympiques dans la discipline) un état des lieux de son équipe à quelques mois des Jeux. Pour ce premier tournoi olympique, le technicien espère que les progrès de sa sélection ainsi que l'exigeante préparation porteront leurs fruits face aux meilleures nations mondiales.
Gaël Foulard, à six mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, dans quel état d'esprit êtes-vous ?
Je me sens très bien. J'ai hâte, je suis très excité par ces Jeux Olympiques. Il y a beaucoup de travail mais je me sens en plein cœur d'une préparation intense où notre but est de créer des conditions propices aux joueuses afin qu'elles puissent performer durant cet évènement. Je suis très occupé en ce moment car nous avons pas mal de choses à faire mais je suis très enthousiaste.
Le stade Yves-du-Manoir, vestige des Jeux Olympiques de 1924 et rénové pour ces Jeux Olympiques de Paris, accueillera les épreuves de hockey sur gazon. Que pensez-vous de ces infrastructures ?
Les conditions sont optimales. Il y a trois terrains, nous avons des installations toutes neuves. Nous avons déjà fait deux entraînements, nous avons aussi disputé deux rencontres. Nous avons découvert les vestiaires donc progressivement, nous prenons nos marques. Nous avons conscience d'être des privilégiés, presque heureusement d'ailleurs (rires). Nous avons la primeur de tout, c'est sympa. Il y a aussi une effervescence autour des Jeux, mais aussi une effervescence médiatique qui est un peu nouvelle pour nous. C'est ce qui nous fait dire que nous allons vivre quelque chose d'extraordinaire.
Avez-vous discuté entre vous des objectifs ?
Nous allons participer pour la première fois aux Jeux Olympiques. C'est toujours un peu délicat de fixer un objectif lorsqu'on va dans une inconnue et notamment une inconnue de niveau pour nous. Nous avons réussi à nous qualifier sur un ranking que nous avons d'ailleurs dépassé mais participer à une compétition de ce niveau-là, avec un enchaînement de matchs et cette adversité, nous ne l'avons jamais fait. Nos objectifs ne sont pas quantifiables car je pense que cela pourrait leurrer les gens. Notre but est d'être le plus compétitif possible pour essayer, pourquoi pas si cela se présente à nous, de réaliser une énorme performance voire un exploit. Nous prenons les choses petit à petit mais avec tout de même l'idée de représenter notre sport et notre pays.
Si on vous parle de Jeux Olympiques réussis, à quoi pensez-vous ?
Il y a deux côtés. Il y a l'aspect vraiment sportif et l'autre aspect, c'est de savourer le moment et que tout le monde en garde un souvenir impérissable de cette expérience. Je parle évidemment du village olympique, de la rencontre avec les autres athlètes... Que chacun reparte en ayant fait des rencontres, en ayant vécu des choses. Je pense que l'humain est très important au moment des Jeux Olympiques. Nous avons la chance de pratiquer une discipline collective, qui ne se joue pas sur une seule et même journée. Il y a cette saveur de se dire que l'on va vivre un petit moment au village. Il y a également l'autre aspect, plus sportif où évidemment il faudra répondre présent et se montrer le plus performant possible.
Vous devez rendre votre liste le 5 juillet prochain. Où en êtes-vous dans votre réflexion ?
Ma liste est très bien avancée mais pas encore définitive. Rien n'est définitif d'ailleurs.