ATP : Medvedev enfin à l'aise sur terre battue ?

ATP : Medvedev enfin à l'aise sur terre battue ? ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 02 mai 2024 à 19h40

Après avoir longtemps multiplié les contre-performances et les frustrations sur terre battue, Daniil Medvedev semble avoir trouvé la solution pour briller sur cette surface si particulière. La question reste de savoir si cela se traduira au palmarès de l'actuel numéro 4 mondial.

Depuis de longues années, c'est presque devenu une habitude. Brillant essentiellement sur dur, Daniil Medvedev a démontré son manque d'appétit sur terre battue. Devenu professionnel en 2014, le Russe a dû attendre 2019 pour connaître sa première finale sur l'ocre, perdue face à Dominic Thiem à Barcelone. La deuxième remonte à mai 2023 quand il a pris la mesure d'Holger Rune pour remporter le Masters 1000 de Rome. Entre-temps, le natif de Moscou n'a jamais dépassé les quarts de finale à Roland-Garros mais, surtout, la frustration le gagnait quand il arrivait sur cette surface unique en son genre, qu'il n'avait pas hésité à qualifier de « pourrie » en 2021 dans la capitale italienne afin de se faire disqualifier par l'arbitre. De quoi bloquer un potentiel bien présent malgré tout. Néanmoins, la donne change progressivement et, ce jeudi face à Jiri Lehecka, le numéro 4 mondial aura l'occasion de rallier le dernier carré du Masters 1000 de Madrid pour la première fois en cinq participations. Un ressenti que l'interrogé a partagé avec la presse dès le tournoi de Monte-Carlo.

Medvedev admet un jeu peu adapté à la terre battue

« La saison dernière m'a montré et a montré à tout le monde que je peux gagner n'importe quel tournoi sur terre battue, avait-il confié. Quand tu gagnes un tournoi comme Rome, tu peux aussi gagner les autres. Ça m'a donné beaucoup de confiance. » Pourtant, avec l'altitude, Madrid propose des conditions de jeu très particulières, que Daniil Medvedev voit « comme un intermédiaire entre le dur et la terre battue ». A ses yeux, c'est une difficulté supplémentaire à gérer, notamment avec un rebond plus haut à même de le déranger. Malgré tout, le Russe admet se sentir « vraiment de mieux en mieux sur terre » quand bien même l'appétit pour la surface se fait léger. « Mon jeu et mes déplacements ne sont pas les mieux adaptés pour cette surface, mon service non plus. », a-t-il ajouté. Toutefois, le plus grand changement apporté lors des derniers mois est dans l'approche des rencontres et la gestion de la frustration. « Le plus important pour moi, c'est de sortir d'un match et de me demander si j'ai essayé de faire ce que je voulais faire, a-t-il affirmé dans un entretien accordé à la chaîne américaine Tennis Channel. Et si c'est le cas, je ne suis pas si frustré, alors qu'il y a deux-trois ans, je l'étais parce que je ne savais pas quoi faire. »

Medvedev : « Je n'aime pas autant la terre battue »

Et l'élimination dès les huitièmes de finale à Monte-Carlo, où il était affaibli par la maladie, n'est pas venue noircir le tableau, bien au contraire. « Après une rechute de ce genre, il faut refaire un pas en avant, a-t-il ajouté. Après Monte-Carlo, j'ai l'impression d'avoir réussi à le faire ici en gagnant deux matchs difficiles au cours desquels j'aurais pu perdre les pédales et perdre. » Quant à Roland-Garros, Daniil Medvedev a confié en marge du tournoi monégasque avoir « de l'expérience pour gagner en trois, quatre ou cinq » manches même si cela sera plus dur aux Internationaux de France. « Je n'aime pas autant la terre battue que les courts en dur, mais maintenant, je l'accepte et j'essaie de trouver des solutions », avait-il conclu. A lui de le démontrer sur le court. De plus, avec l'élimination dès les quarts de finale de Carlos Alcaraz ce mercredi face Andrey Rublev, un bon parcours à Madrid pourrait lui permettre de déloger l'Espagnol de la troisième place au classement ATP tout en prenant un maximum de confiance en vue des échéances à venir.

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