Paris 2024 : Les relais insolites de la flamme olympique

Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 28 avril 2024 à 17h15

Alors que la flamme olympique de Paris 2024 vogue sur la Méditerranée à bord du Belem, son relais n'a pas toujours été un long fleuve tranquille avec, parfois, des étapes insolites ou plus polémiques.

C'est une tradition depuis 1936. Avant chaque édition des Jeux Olympiques, la flamme effectue un relais long de plusieurs milliers de kilomètres effectué sur plusieurs mois et Paris 2024 ne fait pas exception. Lancé le 16 avril dernier à Olympie, le relais de la flamme olympique a tout d'abord traversé la Grèce avant que la précieuse flamme prenne place sur le Belem ce samedi pour rallier Marseille le 8 mai prochain. Toutefois, ce relais a parfois connu des épisodes qui peuvent donner le sourire ou marquer les esprits. Alors que celui de Tokyo 2020 a été grandement perturbé par le coronavirus, au-delà d'être retardé d'un an, le relais de la flamme de Rio 2016 restera marqué par un épisode dont le Brésil n'est pas forcément fier. Alors que la torche visitait Manaus le 10 juin 2016, un jaguar avait été présenté à la foule au même moment mais le félin a pu s'échapper. « Juma » a alors été abattu alors qu'il attaquait un vétérinaire appelé pour l'endormir. Le Comité d'Organisation avait alors très vite réagi dans la presse en évoquant avoir « commis une erreur en permettant que la torche olympique, symbole de paix et d'union entre les peuples, soit exhibée aux côtés d'un animal sauvage attaché ». Un épisode similaire a eu lieu lors de la Cérémonie d'Ouverture de Séoul 1988.

La flamme est allée en haute altitude et sous le niveau de la mer

Comme le veut la tradition, des colombes sont relâchées durant le spectacle en symbole de paix. Toutefois, dans la capitale sud-coréenne, les oiseaux n'ont pas résisté à l'allumage de la vasque, sur laquelle ils étaient perchés. En 2008, la Chine a mis en place un relais de la flamme à la hauteur du gigantisme de l'événement. Au-delà de la Grèce et du territoire chinois, le parcours a impliqué pas moins de 23 pays sur près de 140 000 kilomètres. Alors que Paris a notamment été sur le chemin, l'étape qui a fait le plus parler restera le sommet de l'Everest. Ne laissant jamais passer l'occasion de mettre en avant un symbole, les autorités chinoises ont permis à une Tibétaine de boucler l'ascension avec une torche spécialement conçue pour l'occasion. Mais, le relais de la flamme olympique n'est pas toujours l'occasion de faire naître des polémiques. Il peut également faire sourire comme en 1956, quand elle traversait l'Australie avant de rallier Melbourne. Un certain Barry Larkin s'est signalé en mettant en place un canular autour de ce relais dans les rues de Sydney. Armé d'une torche artisanale composée d'un pied de chaise, d'une boîte de conserve et d'un slip sur lequel un produit inflammable a été versé, cet étudiant a su se faire passer pour un membre du relais.

Entre supercherie et soucis techniques

Il est allé jusqu'à rencontrer le maire de la ville, qui n'avait été averti de la supercherie qu'une fois son discours débuté et Barry Larkin loin des lieux. 44 ans plus tard, l'Australie a une nouvelle fois accueilli les Jeux Olympiques et, pour marquer les esprits lors du relais de la flamme, la grande barrière de corail a été une des étapes avec la torche qui a effectué un bref passage dans les eaux de l'Océan Pacifique. Pour cela, des scientifiques ont trouvé un moyen de faire brûler la flamme au-dessus des 2000°C pendant une durée suffisante. C'est peut-être ce qui avait motivé la Russie à aller encore plus à l'approche des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi. En effet, pendant quatre jours, la torche est allée dans l'espace, plus précisément à bord de la Station Spatiale Internationale. Mais, un mois plus tôt, le relais a frôlé la catastrophe. En effet, après une cérémonie organisée sur la Place Rouge, la flamme a commencé à s'éteindre et c'est un agent de sécurité qui est intervenu avec un simple briquet pour la raviver. Un incident qui a été loin d'être isolé durant un relais conçu pour visiter tout le territoire russe. Alors que la flamme olympique se rapproche progressivement de Marseille, le COJO va sans doute espérer que son relais se passe sans la moindre anicroche.

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