Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 26 avril 2024 à 15h55
Préfet de police de Paris, Laurent Nuñez a détaillé le dispositif de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, avec un périmètre de sécurité élargi.
A trois mois et un jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, la première de l'histoire qui ne se déroulera pas dans un stade, Laurent Nuñez, le préfet de police de Paris, a détaillé le dispositif de sécurité jeudi, aux côtés de la maire de Paris, Anne Hidalgo, du préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, ainsi que de Tony Estanguet, le président du comité d'organisation. Une cérémonie très attendue qui aura lieu sur la Seine, sur les 6 kilomètres séparant le pont d'Austerlitz du pont de Iéna, avec un bouquet final au Trocadéro, et 10 500 athlètes défilant sur 94 bateaux, devant 326 000 spectateurs. Pour accueillir ceux qui assisteront à la cérémonie sur la partie haute des quais, l'installation des gradins démarrera le 17 juin, et neuf jours plus tard pour la partie basse. Des travaux qui se concentreront sur les ponts dès le 1er juillet.
Un périmètre élargi
Concernant les périmètres de sécurité, ils entreront en vigueur le 18 juillet. Un périmètre de protection antiterroriste, dit « gris », élargi, qui comprendra finalement tous les immeubles situés en bord de Seine. Et pour y pénétrer, il faudra s'enregistrer sur une plateforme numérique à partir du 10 mai. Le périmètre « rouge » restreindra lui la circulation motorisée, avec quelques exceptions. "Ce dispositif va couper Paris en deux pendant une semaine, c'est une contrainte très importante", a déclaré le préfet, qui ajoute que "toutes les stations de métro qui débouchent dans le périmètre de protection seront fermées, ajoute le préfet de police. Ce qui n'impacte pas les lignes. Le RER C fonctionnera, les stations Saint-Michel et Invalides notamment." Concernant la sécurisation des quais hauts, où 220 000 spectateurs sont attendus, la maire de Paris précise que la police municipale sera sollicitée, avec le déploiement d'un millier d'agents. Pour la sécurité privée, Estanguet a voulu se montrer rassurant. "Nous avons pourvu contractuellement 98 % de nos besoins en sécurité privée pour ces Jeux", a ainsi déclaré le patron du COJO. Enfin, si le président de la République a lui-même évoqué "des plans B et C" pour cette cérémonie inédite, Laurent Nuñez précise que "cette présentation démontre qu'on travaille collectivement sur un plan A. Le président a dit qu'il y a des plans de contingence prévue en cas d'attaques terroristes, mais on ne se place pas dans cette situation. Il n'y a pas de menace caractérisée contre notre pays."