Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 02 mai 2024 à 15h30
Une contre-expertise demandée par l'équipe médicale de Diego Armando Maradona mettrait en évidence le rôle joué par une « substance toxique », qui pourrait être la cocaïne, dans la mort de la légende du football argentin en 2020.
La mort de Diego Armando Maradona reste entourée de mystères. Le 25 novembre 2020, « el Pibe de Oro » s'est éteint des suites d'une crise cardiaque alors qu'il était en pleine convalescence à Tigre, au nord de la capitale argentine Buenos Aires, après avoir été opéré pour un hématome à la tête. Très rapidement, les soupçons se sont multipliés à l'encontre de l'équipe médicale en charge de la légende du football argentin, dont huit membres ont été accusés d'avoir laissé Diego Armando Maradona dans un état critique alors que son état de santé se dégradait, menant à son décès. A l'approche du procès, qui dont démarrer au mois de juin prochain, les accusés ont demandé une contre-expertise afin de prouver leur innocence. Selon les informations du tabloïd britannique The Sun, le rapport issu de cette nouvelle expertise met en avant deux causes potentielles à la mort de l'ancien joueur de Naples. « L'une naturelle et l'autre résultant de l'ingestion d'une substance toxique », est-il indiqué dans les colonnes du journal.
L'équipe médicale de Maradona risque gros
Alors que cette substance n'est pas formellement identifiée, The Sun n'hésite pas à faire un lien entre ces conclusions et l'addiction à la cocaïne de Diego Armando Maradona, qui était de notoriété publique. Des éléments qui seront versés au dossier en vue de ce procès attendu par tout un pays. Alors que les procureurs ont avancé en juin 2022 que l'équipe médicale de l'ancien joueur argentin ont été « protagoniste d'une hospitalisation à domicile totalement déficiente et imprudente », ils ont affirmé qu'une « série d'improvisations, de fautes de gestion et de manquements » avait amené l'ancien numéro 10 de l'Albiceleste à la mort. Les huit personnes mises en cause vont devoir s'expliquer sur un chef d'accusation évoquant un « homicide avec dol éventuel », autrement dit une négligence pouvant causer la mort, avec la peine pouvant aller de 8 à 25 ans de prison. Pas moins de 200 témoins seront attendus à Buenos Aires pour témoigner lors d'un procès qui promet d'être suivi de près par la population de tout un pays.