Tour de France : Démare, un coup pour rien ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 11 juillet 2024 à 18h43

Finalement déclassé après un sprint qui l'a vu frôler la victoire, Arnaud Démare a retrouvé au moins cette sensation. A suivre.

Arnaud Démare ne va pas mentir : il y a cru. "J'avais fait le plus dur", estime-t-il à chaud sur France 2, encore dans son effort en pédalant pour sa récupération au pied du bus de l'équipe, ce qu'une majorité de coureurs font désormais à l'issue des étapes. "J'étais placé en bas de la descente et le collectif a été vraiment formidable, ils font tous un super boulot depuis le début du Tour, que ce soit pour les sprints ou pour être opportunistes dans les échappées. On a encore été présents et patients." Finalement déclassé, il ne peut même pas savourer cet accessit... "Il faut qu'on m'explique, je reste à droite... Je ne sais pas quoi dire."

"L'équipe me soutient vraiment énormément"

Le sprinteur français cite Daniel McLay, auteur d'un énorme boulot et qui le lance super bien, pour reprendre ses propres termes : "Je pars un poil tôt, mais c'est ce que j'aime. Je voulais sprinter et prendre le manche, ils sont arrivés vraiment vite derrière mais pas de regrets, ils étaient plus forts." Biniam Girmay l'a soufflé sur le fil, dans les derniers mètres, alors que Démare avait lancé en premier et semblait suffisamment costaud pour résister jusqu'au bout. Ça s'est joué à rien, et finalement même Wout Van Aert avait pris la deuxième place d'un boyau sur sa droite, le long de la barrière.

"Je me répète, mais l'équipe me soutient vraiment énormément, tous les dirigeants et coureurs croient en moi. On voit que c'était encore faisable, il n'y aura plus beaucoup d'opportunités mais il y en a quand même !" Le tacle est à peine déguisé en direction de son ancienne formation Groupama - FDJ, où l'histoire s'était mal terminée l'an dernier avec sa non-sélection pour le Tour, au profit notamment de Thibaut Pinot pour sa dernière. Démare n'a plus gagné sur le Tour depuis 2018 à Pau, ville d'arrivée de la treizième étape vendredi. Un clin d'oeil du destin ?

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