Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 29 juillet 2024 à 23h05
On pensait son attaque sur Tom Pidcock décisive, il n'en a rien été. Mais Victor Koretzky a été formidable lundi.
Victor Koretzky, en quelques heures, a eu le temps de digérer. "On est des champions et on se fait mal toute l'année, on a tous envie de gagner. C'est dur à accepter, mais on ne peut pas tous être premiers. Alors je savoure cette médaille d'argent. Après tout ce qu'il m'est arrivé en préparation, si on m'avait dit il y a un mois et demi que je serais vice-champion olympique, j'aurais pris direct !" C'est un franc sourire et les yeux totalement dans les étoiles qu'il est apparu lundi soir au Club France pour débriefer encore et encore cette deuxième place, forcément rageante derrière le champion en titre Tom Pidcock qu'il n'a finalement jamais réussi à décramponner.
"Je pensais à mon fils pendant la course, ça m'a donné des ailes"
Mais Koretzky, comme tous les athlètes français, semble toujours abasourdi par l'ambiance et ce plein de bonheur qu'il a pu vivre, avec tous les supporters mais aussi tous ses proches. "J'ai pu faire un câlin à mon fils avant la course, ce sont des moments forts qui resteront gravés à jamais. Je pensais à lui pendant la course et ça booste, ça m'a donné des ailes de les savoir proches de moi." Sa femme et ses parents étaient également présents, c'est la magie des Jeux à la maison.
Loin de son fils pendant des semaines afin de préparer l'échéance, il valide désormais ce choix difficile avec cette médaille autour du cou. "C'était difficile. J'ai de beaux jours devant moi pour profiter avec lui et le serrer dans mes bras." Les oreilles ne bourdonneront peut-être plus, ce qui est encore le cas pour le moment après tant et tant d'encouragements à n'en plus finir : "Je n'entendais même pas les coachs, c'était juste énorme. C'est trop bon de sentir ça sur le vélo." Et ça s'est vu. Au lendemain de Pauline Ferrand-Prévot, Koretzky a bien failli valider un incroyable doublé français. Il n'y avait rien de plus à faire.