Patrick Juillard, Media365, publié le mercredi 15 janvier 2025 à 10h55
Intronisé lundi au poste de sélectionneur du Nigeria, le Franco-Malien Éric Chelle a profité d'une interview à RFI pour préciser ses exigences sur le banc des Super Eagles.
Présenté officiellement lundi à Abuja, Éric Chelle est le nouveau sélectionneur du Nigeria. Avant de faire ses débuts sur ce banc si convoité, le technicien franco-malien a accordé un long entretien à RFI. L'occasion pour le premier coach étranger d'origine africaine nommé à la tête des Super Eagles de marteler ses exigences et de rassurer ceux que son profil, inhabituel au pays des vice-champions d'Afrique, a pu surprendre.
« Il y a beaucoup de monde qui dit que je n'ai pas beaucoup d'expérience. Mais finalement, de l'expérience, j'en ai, a estimé le technicien de 47 ans, motivé par ce nouveau défi. J'ai arrêté ma carrière en 2014 et j'entraîne depuis cette année-là. J'ai entraîné une équipe (...) d'Afrique de l'Ouest (le Mali, de 2022 à 2024, ndlr). J'ai entraîné une équipe en Algérie, le MC Oran. Donc, je commence à bien connaître le football africain. »
Chelle : « Que tout le groupe tire dans le même sens »
Confronté pour la première fois de sa carrière à un vestiaire constellé de stars (Osimhen, Lookman, etc.), l'ancien défenseur de Lens et de Valenciennes entend mettre en place certaines règles. « Dans un groupe, il y a un mot qui est très important, c'est le respect. Le respect des joueurs, le respect du staff, le respect de la personne, et il faut instaurer des règles, pour que tout le groupe tire dans le même sens, il faut que chacun respecte ses règles. Grands joueurs et grands hommes qu'ils sont, ils vont respecter ces règles. Il n'y a aucun problème (...) Tout ce que je demande, c'est qu'on soit très bons dans le travail, chaque jour, et quand on est très bons dans le travail chaque jour et à l'entraînement, on a des résultats. »
Qualifiés pour la CAN 2025, mais mal embarqués dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 avec trois points en quatre matchs, les Super Eagles sont dos au mur. Bien conscient de cette situation, Éric Chelle sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur en mars prochain, face au Rwanda, leader surprise du groupe C, puis au Zimbabwe, qui ferme la marche.