Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 27 mai 2024 à 08h41
Tombeur de son premier Top 20 en Grand Chelem, Corentin Moutet, vainqueur de Nicolas Jarry au premier tour de Roland-Garros, a aussi fait le spectacle, et régalé le public.
"C'était le but." Interrogé sur l'appui du public Simonne-Mathieu, qu'il a harangué tout au long de son match du premier tour de Roland-Garros face au Chilien Nicolas Jarry dimanche soir, Corentin Moutet n'a pas caché qu'il comptait bien sur ce soutien populaire pour renverser le 16e joueur mondial, et s'offrir ainsi la première victoire de sa carrière contre un Top 20 en Grand Chelem (6-2, 6-1, 3-6, 6-0). Face à un adversaire qu'il avait déjà battu chez lui, à Santiago, début mars, malgré l'accueil hostile du public chilien, Moutet, 79e à l'ATP cette semaine, avait demandé du bruit sur Instagram. Et il n'a pas été déçu, avec une ambiance parfois digne d'un stade de foot. Des spectateurs qui se sont enflammés quand le Français s'est permis un service à la cuillère ou a réussi des coups d'éclat. Mais le public n'est-il justement pas allé trop loin, en sifflant notamment Jarry ?
"Pas de l'irrespect"
"C'est très subjectif. Je ne sais pas. Je ne suis pas pour l'irrespect. Dire que c'était irrespectueux, c'est un peu déplacé. Ils étaient derrière moi, mais ils l'ont tout de même applaudi à son entrée sur le terrain. Au Chili, moi j'ai été hué dès mon entrée, du premier au dernier point. Il y a toujours une limite entre le respect et le soutien. Pour moi, ce soir, ça n'est pas de l'irrespect", a ensuite déclaré Moutet, qui a aussi fait le show au micro, empruntant une fameuse « punchline » du combattant de MMA Cédric Doumbé. Sans préparation. "Pour Doumbé, non. Je prévois peu de choses, je ne suis pas dans ce truc-là de jouer un rôle. C'était marrant. Il y avait ma famille, mes potes. Je pense qu'il faut ramener un peu de légèreté aussi dans tout cela", a encore expliqué le natif de Neuilly-sur-Seine, opposé au vainqueur du duel Shevchenko-Karatsev au prochain tour.