Mathieu Warnier, Media365 : publié le jeudi 14 novembre 2024 à 20h30
Alors que les joueurs pestent contre un calendrier trop chargé et une intersaison trop courte, le patron de l'ATP Andrea Gaudenzi est allé dans leur sens sur ce dernier point, dont il juge l'ITF responsable en raison du format de la Coupe Davis.
Le monde du tennis masculin gronde. De plus en plus de joueurs expriment leur frustration vis-à-vis du calendrier du circuit ATP, dont la saison 2024 va se conclure ce dimanche avec la finale du Masters organisé à Turin. Ils pestent notamment contre la durée de l'intersaison, qu'ils jugent trop courte. En effet, il y aura à peine plus de cinq semaines entre le rendez-vous transalpin et le début de l'édition 2025 de la United Cup, le 27 décembre en Australie. De plus, les joueurs en devenir seront attendus à Jeddah du 18 au 22 décembre pour le Masters « Next Gen ». A l'occasion d'une conférence de presse, le président de l'ATP Andrea Gaudenzi est allé dans le sens des joueurs sur ce point. « Je suis d'accord avec les joueurs sur le fait que notre intersaison est trop courte », a-t-il affirmé dans des propos recueillis par l'AFP. Toutefois, au-lieu de remettre en cause les choix de son organisation, l'ancien 18eme joueur mondial a assuré que cette situation est due « en partie au format de la Coupe Davis », dont la phase finale aura lieu du 20 au 24 novembre prochains à Malaga avec huit équipes sur la ligne de départ. « Les joueurs n'ont actuellement pas assez de temps pour se reposer et pour régénérer leurs corps », a ajouté Andrea Gaudenzi.
Gaudenzi tance les joueurs sur le calendrier
Si le sujet de l'intersaison fait l'unanimité, ce n'est visiblement pas le cas du calendrier du tennis professionnel masculin. Affirmant que les joueurs sont « des travailleurs indépendants », le patron de l'ATP assure que ces derniers « peuvent faire leur propre calendrier » tout en mettant en avant le fait que certains ont « la tentation de disputer des tournois exhibition qui paient beaucoup ». La question du format des Masters 1000, qui basculent quasiment tous sur deux semaines au grand dam de certains joueurs tels Stefanos Tsitsipas, a également été abordée. Pour Andrea Gaudenzi, il n'y a pas de véritable problème, lui qui assure que son institution veut « faire croître ce produit 'premium' où il y a toujours les dix meilleurs mondiaux ». Néanmoins, l'extension de cette catégorie à un tournoi potentiellement organisé en Arabie Saoudite n'est pas d'actualité. « Si une décision est prise dans ce sens, cela ne sera pas avant 2028, car il y a la question des infrastructures à construire », a précisé le patron de l'ATP avant d'ajouter une précision importante. En effet, s'il devait y avoir un Masters 1000 dans cette partie du monde à l'horizon 2028, ce serait « au détriment d'aucun des neuf figurant actuellement au calendrier ». Sans doute que l'un de ceux n'ayant pas adopté le format sur deux semaines, c'est-à-dire Monte-Carlo et le Rolex Paris Masters, pourrait être menacé.