Roland-Garros : Swiatek demande au public de "crier entre les échanges, pas pendant"

Roland-Garros : Swiatek demande au public de "crier entre les échanges, pas pendant" ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 30 mai 2024 à 08h50

Voir Iga Swiatek en arriver à un tel message de sensibilisation n'est pas la chose la plus réjouissante qui soit. Aux quelques spectateurs récalcitrants de se montrer dignes, désormais, en la comprenant.

Iga Swiatek n'a pas subi la même chose que David Goffin qui, la veille, avait dénoncé l'attitude de quelques spectateurs l'insultant et lui crachant même un chewing-gum durant sa victoire en cinq sets sur le court n°14 face au Français Giovanni Mpetshi Perricard (4-6, 6-4, 6-3, 6-7, 6-3). Mais l'intervention de la n°1 mondiale à l'attention des spectateurs du court Philippe-Chatrier, après son succès contre Naomi Osaka (7-6, 1-6, 7-5), est tout de même dans un ton très proche : "Je suis désolée d'en parler, j'ai beaucoup de respect pour vous, on joue pour vous parce que c'est un spectacle. Mais parfois, il y a beaucoup de pression, et si vous criez pendant l'échange ou avant un retour, c'est très dur de se reconcentrer."

"C'est très sérieux pour nous (...) J'espère que vous continuerez à m'aimer"

La n°1 mondiale n'est pas du genre à avoir sa langue dans sa poche. Réputée sympathique, elle espère être entendue et sait qu'elle prend un risque : "J'en parle parce que je suis le genre de joueuse qui doit être dans sa bulle. C'est très sérieux pour nous, on consacre notre vie à chercher à être toujours meilleurs, c'est pour ça que c'est très difficile à accepter. Il y a beaucoup d'argent en jeu, et un ou deux points peuvent tout changer. S'il vous plaît, vous pouvez crier et nous soutenir entre les échanges, mais pas pendant. Ce serait incroyable. J'espère que vous continuerez à m'aimer, parce que le public français a tendance à avoir des têtes de turc qu'il siffle. Mais je vous aime, j'adore toujours jouer à Roland-Garros."

Frustrée, elle a ajouté un peu plus tard qu'elle devait toutefois être un peu plus concentrée, mais qu'il était parfois difficile de ne pas se laisser distraire. La Polonaise précise que ça arrive de plus en plus souvent, surtout avant les retours, et qu'elle aurait laissé filer si ça n'était arrivé qu'une seule fois. Consciente qu'elle sera désormais dans les radars, elle réclame simplement d'être traitée comme un être humain. Naomi Osaka, elle, a dit qu'elle aimait ces chaudes ambiances et qu'elle avait "l'habitude du public de New York".

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