Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mercredi 17 janvier 2024 à 18h35
Après avoir remporté ses deux premiers matchs en cinq sets dans cet Open d'Australie, Adrian Mannarino a déjà passé plus de sept heures sur les courts à Melbourne.
Adrian Mannarino étrenne lors de cet Open d'Australie sa position de numéro un français, lui qui pointe à la 19eme place du classement ATP en ce début d'année. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le joueur âgé de 35 ans passe du temps sur les courts de Melbourne pour profiter de ce nouveau statut. Après avoir battu Stan Wawrinka en cinq sets et 3h38 de jeu lors de son entrée en lice (6-4, 3-6, 5-7, 6-3, 6-0), Mannarino a récidivé ce mercredi lors du deuxième tour face à l'Espagnol Jaume Munar, battu lui aussi en cinq manches (6-3, 6-3, 1-6, 2-6, 6-3) et 3h27 de jeu. Soit déjà un total de 7 heures et 5 minutes de jeu après seulement deux tours.
Un jeu particulier et un physique en béton
Un temps de jeu qui n'inquiète pas du tout Adrian Mannarino, qui aura pourtant fort à faire au troisième tour vendredi à l'Américain Ben Shelton, quart de finaliste à Melbourne l'an passé. Spécialiste de ces combats à rallonge, le Français a remporté 11 de ses 13 matchs disputés en cinq sets dans sa carrière. Ses deux défaites ? Contre Andy Murray et Roger Federer, ce qui n'a rien d'infamant. Un très bon ratio qui ne doit rien au hasard. Son jeu a d'abord tendance à énerver ses adversaires sur la longueur. « Comme dirait Richie (Gasquet, ndlr), au bout d'une heure de jeu contre moi, tu ne sais plus jouer », rigolait-il dans les colonnes de L'Équipe après son succès au premier tour contre Wawrinka.
Au-delà de son jeu particulier, le Français travaille énormément sur sa condition physique et cela joue lorsque le temps de jeu s'allonge en Grand Chelem. Et il en est fier. « J'aimerais avoir une vie un peu plus fun avec un petit peu plus de temps libre, mais c'est vrai que je m'inflige beaucoup, beaucoup de travail. C'est ma manière de faire, je crois beaucoup en ça, a-t-il reconnu. Il y a beaucoup de joueurs qui ont tendance à me charrier là-dessus et à me dire : "Tu retournes t'entraîner, mais ça sert à quoi ?" Parfois c'est un peu pour se rassurer, mais ça me donne beaucoup de confiance. Je me dis que quoi qu'il arrive, je ne baisserai pas. » Ben Shelton est prévenu, il a intérêt à être prêt physiquement. Surtout que Mannarino a remporté ses huit derniers matchs contre un gaucher.