Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 04 décembre 2023 à 18h15
A huit mois de Paris 2024, les championnats d'Europe en petit bassin organisés à Otopeni seront une première étape pour les nageurs tricolores. Tour d'horizon des chances françaises pour cette semaine de compétition.
Le chemin de Paris 2024 va passer pas Otopeni pour les nageurs français. A partir de ce mardi et jusqu'au 10 décembre prochain, la ville de la banlieue de Bucarest accueille la 26eme édition des championnats d'Europe de natation en petit bassin. Alors que le public roumain n'aura d'yeux que pour David Popovici, qui défendra notamment le titre continental sur le 200m nage libre remporté à Kazan en 2021, la délégation tricolore entend briller à huit mois de l'échéance olympique. Si Léon Marchand ou encore Mélanie Hénique ont décidé de ne pas faire le déplacement, Marie Wattel sera également absente en raison d'une blessure à un genou, ce sont pas moins de 19 nageurs qui défendront les couleurs de l'équipe de France. Maxime Grousset apparaît comme le chef de file pour les épreuves masculines et entend confirmer ses bonnes prestations des derniers championnats de France. En effet, le Néo-Calédonien s'était offert la bagatelle de cinq titres nationaux, notamment celui du 100m papillon, avec un nouveau record de France à la clé.
Tomac et Kirpichnikova attendus
A Otopeni, le sociétaire du club de Clichy aura un programme dense avec le 50m et le 100m papillon mais également le 50m, le 100m et le 200m nage libre ainsi que le 100m quatre nages. Florent Manaudou, quant à lui, entend avoir son mot à dire sur le 50m nage libre, distance sur laquelle il compte s'aligner lors de Paris 2024, onze ans après son titre continental à Chartres. La troisième flèche de l'équipe de France masculine sera Mewen Tomac, qui a trusté les titres en dos lors des championnats de France. Le natif d'Evreux veut profiter du déplacement en Roumanie pour remporter sa première médaille chez les seniors avec le 200m dos comme principale chance de succès. Yohann Ndoye-Brouard sera également au rendez-vous. Pour ce qui est de la sélection féminine, les performances d'Anastasiia Kirpichnikova seront observées de près. Naturalisée française en avril dernier, la protégée de Philippe Lucas visera de nouveaux titres sur les longues distances, soit le 400m, le 800m et le 1500m nage libre, dont elle vient d'effacer le record de France détenu par Laure Manaudou.
Gastaldello et Bonnet pour encadrer la jeune génération
Vice-championne du monde du 100m quatre nages à Melbourne il y a un an, Béryl Gastaldello compte surfer sur la vague de championnats de France réussis avec cinq titres nationaux pour aller chercher la gloire continentale, elle qui a deux titres en relais acquis à Chartres en 2012 puis à Glasgow en 2019. Charlotte Bonnet compte également jouer un rôle sur les épreuves de nage libre, sur laquelle elle a décidé de revenir alors qu'elle entame la dernière ligne droite de sa carrière avec Paris 2024 toujours dans un coin de la tête. Les Bleues pourront également compter sur la jeune génération emmenée par Analia Pigrée, vice-championne d'Europe du 50m dos et médaillée de bronze sur le 100m dos en 2021, mais également Mary-Ambre Moluh, Pauline Mahieu ou encore Emma Terebo. Si ces championnats d'Europe en petit bassin ne seront qu'une étape, ils seront l'occasion de faire le plein de confiance à l'approche des Jeux Olympiques, dont les épreuves de natation auront lieu dans la Paris La Défense Arena.