Aurélie Sacchelli, Media365, publié le jeudi 16 février 2023 à 15h42
Victime d'une chute alors qu'elle avait une médaille mondiale en ligne de mire, Tessa Worley était forcément déçue, mais était tout de même ravie d'avoir vécu de si grandes émotions.
Elle aurait pu fondre en larmes et zapper la zone mixte pour aller se recroqueviller auprès des siens. Mais Tessa Worley sait relativiser, même les plus cruels échecs, et elle ne s'est pas échappée au moment d'aller confier ses émotions au micro, alors qu'elle venait de perdre une probable médaille mondiale en slalom géant en raison d'une chute dans le dernier tiers de la deuxième manche. La skieuse française a d'abord confié son état d'esprit auprès de France Télévisions : « Le ski, c'est plein de petits détails, plein de petites choses. Parfois, ça sourit et ce sont des grandes joies... C'est un peu le cœur brisé que je traverse la ligne d'arrivée. Mais c'est ce que je voulais vivre aujourd'hui, de grandes émotions, pousser pour passer cette ligne d'arrivée et avoir un gros rush d'émotions, partager ça avec le public. Malheureusement, ce ne sont pas les émotions que je voulais. Mais c'est le sport de haut niveau, ce sont les grandes émotions comme ça. J'ai vraiment tout donné pour aller chercher une belle médaille, réaliser mon rêve de ramener une médaille en France. Voilà, ce n'est pas pour moi aujourd'hui... Je me souviendrai de cette journée, de ce que j'ai vécu malgré tout, avec le public, ce soutien inconditionnel. J'ai vibré, eux aussi. Malheureusement, ça ne sourit pas jusqu'au bout du bout. C'était une course de haut niveau. Il fallait que je me dépasse, que je donne tout, jusqu'à m'amener à la faute, mais c'est le jeu. »
Worley : "Les jambes qui flageolaient"
Puis au micro d'Eurosport, Tessa Worley a livré quelques détails supplémentaires : « En un quart de seconde, il y a tout qui s'effondre. J'ai essayé de pousser jusqu'à la fin de cette manche, car sur la première j'avais été un peu timide. Ce sont des petits risques à prendre... Je suis très déçue, mais en même temps j'ai vécu une journée de dingue. Ce matin, je me suis dit : « tu arrives dans les conditions que tu voulais. Tout est ouvert, tu es prête à 100%. Vas-y à fond, éclate-toi. » C'est le cas. Après, il y a des aléas de course. Ce sont quand même de sacrées émotions. Quand j'étais au départ, j'avais les jambes qui flageolaient un petit peu. Mais je me suis dit : « c'est pour ça que tu fais ça, vas-y ! »