Boudjellal : "Galthié redevient ordinaire dès qu'il n'a plus les meilleurs"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 02 mars 2024 à 15h23

Semaine après semaine, Fabien Galthié est la cible des attaques de Mourad Boudjellal, qui ne manque pas une occasion de tirer sur l'ambulance aux commandes des Bleus.

C'est le moment, alors Mourad Boudjellal en profite. Fabien Galthié vacille à son poste de sélectionneur du XV de France, même s'il n'est absolument pas remis en question (avant tout pour des raisons budgétaires à la FFR) et son ancien président à Toulon insiste pour déclamer qu'il "n'est plus l'homme de la situation" (sur RMC) : "L'a-t-il déjà été ? Il a une génération de joueurs exceptionnels dans des conditions exceptionnelles. Aucun sélectionneur français n'a eu la même génération avec les mêmes conditions. On a dit à l'époque que tout était magnifique et qu'on allait être champions du monde."

"Les joueurs et les coachs sont tristes. C'est pour les autres qu'il devrait vouloir gagner"

L'ancien patron à grand succès du RCT lâche ce que tout le monde voit : "On se rend compte qu'il redevient un entraîneur ordinaire dès lors qu'il n'a plus les meilleurs joueurs du monde. Il n'est pas capable de faire des miracles. Il a pourtant de bons joueurs, mais dès qu'il n'a plus de super joueurs, les résultats s'en ressentent." Boudjellal aimerait "le garder comme technicien, mais surtout pas comme manager" : "Il faut l'entourer, je l'ai eu un an et je sais comment ça fonctionne. Les joueurs et les coachs sont tristes. Il est sélectionneur pour lui, alors que c'est pour les autres qu'il devrait vouloir gagner."

Comme on peut s'en douter sans même avoir à s'en souvenir, au vu de ces déclarations répétées, l'histoire n'avait pas été exceptionnelle entre Boudjellal et Galthié dans le Var. Alors que les Toulonnais restaient sur cinq finales de Top 14 en six ans (dont un titre en 2014), ils avaient éliminés par le LOU en barrage tout en s'inclinant dès les quarts de finale en Champions Cup. Pour la première fois depuis sept ans, Toulon ne disputait pas la moindre finale. "Quelque chose n'a pas collé avec ce groupe, expliquait à l'époque le truculent dirigent. C'est un mec humainement extraordinaire, mais on ne peut pas se contenter de seize victoires et seize défaites, de perdre une dizaine de matchs dans les deux dernières minutes... On manquait de caractère." Et depuis, le côté "humainement extraordinaire" a disparu des analyses de Boudjellal.

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