Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 28 octobre 2023 à 23h50
Si l'Afrique du Sud est allée chercher ce samedi son quatrième titre de champion du monde, elle le doit essentiellement à sa défense. Pieter-Steph du Toit, comme il y a quatre ans au Japon, a su répondre présent pour emmener son équipe vers la victoire.
Les Springboks ont refait le coup ! Comme face au XV de France en quarts de finale puis contre l'Angleterre dans le dernier carré, les champions du monde en titre se sont imposés par la plus petite des marges contre la Nouvelle-Zélande. Un succès qui leur permet de conserver la couronne remportée en 2019 au Japon. Sur la pelouse d'un Stade de France arrosé par la pluie en début de rencontre, les joueurs de Jacques Nienaber n'ont pas forcément brillé par leur jeu offensif, se reposant sur la botte d'Handré Pollard en première période pour faire la différence. Toutefois, leur défense a été une nouvelle fois au rendez-vous pendant l'essentiel des 80 minutes d'un combat de tous les instants. Si l'effort a logiquement été collectif pour contrer une attaque néo-zélandaise qui a mis du rythme malgré une infériorité numérique très précoce, liée au carton rouge reçu par le capitaine Sam Cane, la prestation de Pieter-Steph du Toit a été exemplaire.
Du Toit, infatigable plaqueur
A l'image de ses compères de troisième ligne Franco Mostert (16 plaquages) et Siya Kolisi (14 plaquages dont un seul manqué), celui qui a été élu meilleur joueur du monde en 2019 après le titre remporté au Japon par les Springboks a été pratiquement impeccable quand il a fallu faire face aux charges des All Blacks. Avec 28 plaquages, dont seulement trois manqués, et un ballon gagné, Pieter-Steph du Toit a été l'homme fort de la sélection sud-africaine à l'occasion de cette finale. Si les Springboks ont pu soulever la Coupe Webb Ellis pour la quatrième fois, après 1995, 2007 et 2019, c'est en grande partie grâce à l'engagement défensif du joueur qui évolue au Japon. « Les trois derniers matchs ont été difficiles. A chaque fois, nous avons joué à fond et nous l'avons emporté d'un point. Dans notre équipe, on aime bien le drama. Cela nous a aidé à avancer et on a bien vu la résilience de toute l'équipe et de toute l'Afrique du Sud. C'était un honneur de jouer pour les Springboks. Je sais qu'on aura un accueil chaleureux quand on rentrera. » Les Springboks seront à nouveau attendu au tournant dans quatre ans, en Australie.